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Sear Bliss – Heavenly Down (2024)

  • par
Sear Bliss artwork

Genre : Black Metal Progressif

Label : Hammerheart records

Sortie : 28 juin 2024

Note : 90/100 (LB D)

   Purée, déjà 30 ans que ce groupe existe, 30 ans et neuf albums au compteur, 30 ans au service d’un black metal toujours fait avec sincérité et ne dérogeant que très peu à leur conception de la musique. Certes il y a eu des hauts et des bas, les hauts se situant plutôt dans les années 2000 en publiant cinq albums en l’espace de dix ans, tous aussi inspirés les uns que les autres ; des années fastes pour le groupe, qui a eu sa petite heure de gloire lors de la sortie de l’album ”The Odyssey” en 2007, encensé par la presse à l’époque. Puis après ce fut un peu la traversée du désert, très certainement due à la difficulté à stabiliser un line-up fiable. Pas deux albums consécutifs avec les mêmes musiciens, après 2012 je pensais même le groupe perdu à jamais. Mais non pas du tout il s’était juste mis en sommeil pendant quelques années car en 2018 c’est le grand retour des Hongrois avec la sortie de l’album “Letters From The Edge”, album qui, oui il faut le dire, me laissait un peu sur ma faim. Je le trouvais moins inspiré et surtout je ne retrouvais pas le Sear Bliss que j’aimais, celui de la décennie précédente.

  Il aura fallu encore attendre six ans et 2024 pour avoir un nouvel album et je ne vous cache pas que le scepticisme était de mise quand il a fallu écouter ce “Heavenly Down” pour la première fois. 

      Alors rassuré ou pas? eh ben, c’est un grand OUI, et déjà une touche d’originalité dès le premier titre, avec un black metal aux riffs influencé par le Hard Rock des années 70 qui, associé aux cuivres, le rendra incontournable. Sear Bliss,  nous a toujours habitués à ce côté progressif dans sa musique et ce n’est pas cet album qui va me contredire. Tout d’abord, des parties électro, parfois discrètes sur certains titres mais qui accompagneront tout le long, le titre “Watershed”. Mais que dire du cinquième morceau “Forgotten Deities” qui fait ici office d’interlude, titre exclusivement Dark ambiant et que notre ami Varg de B*rz*m n’aurait pas renié en son temps, tellement ambiant qu’il aurait même pu figurer sur une de ses oeuvres.

     D’album en album, Sear Bliss nous a toujours habitué à surprendre son auditoire et ce sera aussi chose faite sur celui-ci, avec l’apparition du chant clair sur ”Chasm”. De mémoire je crois que c’est la première fois,c’est d’abord déroutant, mais au fur et à mesure des écoutes on s’y habitue et en y réfléchissant bien, les Hongrois ne font que repousser leurs limites du progressif, en s’ouvrant des portes vers d’autres sons, mais ça, seul l’avenir nous le dira. 

     Mais ce n’est pas pour autant qu’ils vont renier leur passé, avec les très black metal “The Upper World” ou “Feathers In Ashes” voir même “The Windir Path” celui-ci sera coupé en deux par une très courte partie électro, mais peu importe ces trois titres nous feront replonger directement dans leurs premiers albums et ce n’est surtout pas moi qui vais m’en plaindre.

Je mettrai une mention spéciale à Zoltan Pal qui, encore une fois a effectué un travail éblouissant aux cuivres, principalement au trombone, véritable marque de fabrique du groupe, ces interventions sont toujours très inspirées, à tel point qu’elles sont essentielles pour le bon déroulement d’un album de Sear Bliss. Purée, écoutez moi ce passage presque cinématographique à 2: 50 min du titre “The Upper World”, on se croirait du temps des Romains, avec l’entrée imminente des gladiateurs dans l’arène.    

On ne peut pas terminer une chronique d’un album de Sear Bliss sans mentionner les noms de trois personnages importants pour le groupe. Tout d’abord Kris Werwimp, célèbre illustrateur dans le monde du metal (Marduk, Absu, Afsky, Fellwarden, Horna, Moonsorrow et bien d’autres …) qui aura réalisé la majorité des artworks du groupe, dont cette magnifique illustration pour ce “Heavenly down”. Le deuxième est  Victor “Max” Scheer, producteur emblématique du groupe qui a produit sept des neuf albums dont ce dernier. Et le troisième, n’est autre que le Suédois Dan Swano qu’on ne présente plus, ici présent au mixage. Trois personnages qui gravitent autour du groupe depuis plusieurs albums et qui nous ont tous gratifiés d’un travail remarquable dans leurs domaines respectifs.

        Sear Bliss signe son grand retour avec un album brillant et très inspiré, sans aucun doute possible, on le classera à l’avenir parmi les meilleures productions du groupe. Par-dessus tout ce que j’espère, c’est d’abord de stabiliser le line-up et surtout de n’avoir pas à attendre aussi longtemps pour le prochain enregistrement.

Tracklist  : 

01 – Infinite Grey (06:16)

02 – Watershed (04:42)

03 – Then Upper World (05:55)

04 – Heavenly Down (04:35)

05 – Forgotten Deities (04:10)

06 – The Winding Path (06:40)

07 – Chasm (05:16)

08 – Feathers In Ashes (06:36)

Line-up : 

Màrton Kertész – Guitare / Andràs Nagy – Chant, Basse, Clavier / Zoltàn Pàl – Baryton, Euphonium, Trombone / Gyula Csejtey – Batterie / Zoltàn Vigh – Guitare

Liens : 

https://searbliss.bandcamp.com/album/phantoms-20th-anniversary-live-at-kvlt-2016-official-bootleg

https://www.facebook.com/searblissband

https://www.instagram.com/searbliss

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