Aller au contenu

Live Report : Céleste+Black Bile

Affiche en aperçu

Celeste+Black Bile
La Carène (Brest), 
Le vendredi 24 Mai 2024

Textes de Mémé Migou et Sébastien Déniel
Photos de Mémé Migou
Crédits vidéo : Sébastien Déniel et Bruno Guezennec

Mémé Migou

Vendredi 24/5/24, nous étions quelques-uns à nous retrouver à la Carène, salle des musiques actuelles de Brest – j’en profite pour remercier de l’accréditation – pour le double concert de Céleste et Black Bile qui en fera l’ouverture. Nous étions persuadés que la salle ne ferait pas sold out. A Brest, on a plutôt tendance à entendre des groupes plus thrash, rock, death voire metalcore ou punk. Alors imaginer du Black atmosphérique et du post Hardcore assez planant, c’était une gageure. Et force a été d’admettre qu’on était bien nombreux dans le hall de la Carène, sur le port de commerce de Brest. 

Je savais que j’aurais à m’appliquer pour shooter correctement, Céleste ayant la (fâcheuse ?) manie de jouer dans le plus simple appareil… Hoooo… je vous vois venir, non, ils n’étaient pas nus… Mais ils étaient juste nimbés, pour toute lumière, d’une auréole rouge émanant d’une lampe frontale. De temps à autre un écran nous envoyait quelques images d’un clip bien souvent en noir et blanc, offrant un peu plus de visibilité sur ceux qui nous ont offert le concert. Ce n’était pas sans me rappeler le concert d’Amenra. 

Mais pour commencer, ce sera Black Bile qui viendra envoûter les uns et les autres. Une chanteuse tient la baraque d’une aura de velours dans une voix de ferraille (bon… c’est pour la licence poétique, d’ordinaire j’aurais plutôt parlé d’une belle voix black de gargouille enrhumée). Le set est assez planant, très atmosphérique… trop, pour moi. J’appréciais quand le groupe s’emballait un peu, mais on retombait très rapidement dans la contemplation des sentiments intérieurs qui se cognent les uns aux autres avec vigueur.

Céleste sera également planant, d’une autre manière. On est dans un registre post Hardcore. L’intensité de la musique est au rendez-vous. Les morceaux ont un son ample et les sentiments bien présents. Musicalité à donf ! Et ce jeu de lumières… et d’ombres chinoises, apporte ce petit quelque chose d’inquiétant et de mystérieux, rehaussé par les quelques images passant sur l’écran de temps en temps.

Mais voilà, pour l’un comme pour l’autre, si j’étais enjouée dans les premiers temps, je dois avouer avoir décroché au bout d’un moment. Raison pour laquelle, je préfère laisser la plume à mon confrère chroniqueur, Sébastien…

Chuuuut… Mémé s’en va sur la pointe des pieds….

Sébastien

Vendredi soir, j’avais rendez-vous avec Bruno Guezennec et Jean-Marie M sur l’aire de covoiturage de Landivisiau afin de nous rendre tous ensemble direction la cité du Ponant. Un petit crochet afin de récupérer Mémé Migou et toute cette joyeuse troupe s’est dirigée vers la Carène. Sur place, nous avons rejoint Lucio L et François J, ainsi qu’une partie de l’équipe du Metalearth Festival. Lorsqu’on voit une telle concentration de metalleux dans cette salle, c’est que forcément, il va y avoir des décibels ce soir. 

Eh bien oui !

Le groupe CELESTE, dans le cadre de son «Epilogue(s) Tour», faisait escale dans le «Far Ouest». 

Et ils ont eu la très bonne idée d’embarquer avec eux l’excellent groupe lorientais BLACK BILE sur cette date brestoise. J’ai eu un tel coup de cœur pour ce dernier que j’avais très hâte de les voir en live. Je me suis donc placé tout devant pour pouvoir apprécier le mieux possible ce concert.

BLACK BILE développe une musique où douceur planante et tourment plus rageur se marient à merveille. Romane et ses compagnons de scène nous transportent avec délicatesse jusqu’à l’explosion et les cris de désespoir hurlés par la belle rousse.

On nage en plein Post-Metal mêlé de touches Sludge et Doom. On est très loin du Metal festif, ici, c’est plutôt la dépression qui règne.

Leur premier album m’a totalement séduit et j’ai autant aimé en live. Le groupe est encore un peu timide sur scène mais ils n’ont pas encore beaucoup de concerts à leur actif. Les choses risquent de changer très vite car on voit circuler le nom du groupe de plus en plus. Quant à moi, je suis déjà impatient de les revoir au Motocultor cet été et au Tyrant Fest au mois d’octobre.

“Hyper immersif. Très bien !” - Lily
“J’ai découvert pendant la Covid. J’ai dévalisé leur Bandcamp. On voit qu’ils ont été suivis par une Smac, c’est posé” - Gwendal
“Un groupe que je ne connaissais pas du tout. Énormément apprécié. Aussi le fait que le visage de la chanteuse reste masqué, ça participe du mystère.” - David

Une petite bière pour me remettre de mes émotions et un petit debrief avec les potes qu’il est déjà temps de retourner dans Le Club de La Carène pour prendre une grosse dose de Post-Hardcore / Post-Black avec les Lyonnais de CELESTE.

Le show démarre par un morceau instrumental tout en lourdeur. Le son est énorme, on va en prendre plein les oreilles. Une fois cette intro terminée, la salle se plonge dans le noir, ce qui laisse le temps au groupe d’allumer leurs lampes frontales rouges qui est leur signature visuelle.

Et là, c’est parti pour un peu plus d’une heure de violence tant auditive que visuelle. Leur musique brutale mêlée aux faisceaux lumineux rouges et les éclairages stroboscopiques donnent la sensation d’être pris à la gorge et de suffoquer tout le long du concert.

Il faudra attendre le dernier morceau du set pour avoir un moment de respiration avec un morceau instrumental plus calme. Le rappel finira de nous achever avec trois morceaux méchamment rapides et violents.

On ressort sonnés de la salle mais avec un sentiment de linéarité sur l’ensemble de la prestation. Ça mériterait plus de moment de calme afin de pouvoir apprécier encore plus les moments de violence intense. Encore une très bonne soirée. 

Céleste 8

Merci à La Carène d’avoir programmé cette date. En espérant que ça en amènera d’autres, et plus souvent.

“C’était incroyable. Trop cool de voir ça à Brest !” - Sam
“J’ai beaucoup aimé le respect qu’il y avait dans la soirée. Personne n'a essayé de déranger personne. Tout le monde passe une bonne soirée. .. C’est mon 1er concert de metal !” - Brice
“On est plus dans le Dub, c’est une culture qu’on n’a pas…” - Hugo
“C’est pas notre genre de metal. On est + Heavy et Folk. On est venu découvrir le Black. A écouter de temps en temps, on n’en fera pas des soirées entières.” - Hervé

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *