Genre : Black Metal Progressif
Label : Percussive Spectre
Sortie : 6 Avril 2024
Note : 88/100 (D LB)
L’Éclat Du Déclin est un One Man Band Français dont la tête pensante n’est autre que Julien Hovelaque. Le multi-instrumentiste n’est pas vraiment un inconnu dans le paysage du black metal hexagonal, tout d’abord, en solo dans MATER TENEBRARUM sous le pseudonyme de Daevhorn, puis dans le groupe MALEFICENTIA où il occupera le poste de guitariste chanteur. Sortiront de cette collaboration quatre albums entre 2001 et 2015. Puis vint l’épopée d’AVE TENEBRAE, avec deux albums à la clé en 2013 et 2016. On le retrouve aussi dans différents projets en tant qu’invité comme NUIT MACABRE ou WINTERMOON entre autres.
Mais c’est en 2018 que le projet L’Éclat Du Déclin prend forme avec le mini Ep “Mater tenebrarum”, puis deux albums complets “Ainsi passe la gloire du monde” en 2020 et “Pâle écho de ce que nous fûmes” en 2022. Deux excellents albums qui ont posé de solides fondations, essentiels à la création de l’univers du one man band.
Sur ce troisième album intitulé “Le Hurlement des Sphères”, Julien reprend les mêmes ingrédients qui ont fait la force des deux premiers mais en poussant la complexité à son paroxysme : un nombre incalculable d’écoutes sont nécessaires pour bien apprécier cette œuvre car beaucoup plus difficile à appréhender que les précédentes. Musicalement tous les morceaux sont travaillés de façon “chanson à tiroirs” et rien n’est laissé au hasard. N’hésitant pas à entrecouper plusieurs fois dans un même titre les passages de pur black metal par des moments plus paisibles, parfois mélancoliques mais toujours avec de belles mélodies, que ce soit à la guitare ou au synthé, elles sont très variées et omniprésentes, le quatrième titre “Anemonia” en est le parfait exemple. On ne s’ennuie jamais à l’écoute de cet album, il se passe toujours quelques choses auxquelles parfois on ne s’attend pas forcément comme, par exemple, les quelques beat technos par-ci, par-là, mais ils sont toujours bien sentis et idéalement bien placés. Ici le terme progressif n’est donc vraiment pas usurpé. Le son de batterie est bluffant et trompeur, il aura fallu que je lise une interview de Julien réalisée par François Karlek du webzine Satan bouche un coin, pour que je m’aperçoive que ce n’était pas une vraie batterie mais plutôt une programmation.
Mais le plus gros du travail se situe surtout sur les parties vocales, on les sent plus posées, plus maîtrisées, le chant typiquement black metal est généralement suivi d’un chant que je qualifierai de hurlé ou d’écorché vif selon votre ressenti, le growl et le chant clair ne sont pas en reste non plus, ils apparaissent au gré des titres et sont parfois très inattendus. Le premier titre “Oracle Entropique” en est le parfait exemple avec un panel de chant très étoffé, ce titre restera d’ailleurs mon préféré de l’album.
Tracklist :
01 – Oracle Entropique (08:36)
02 – Au Sein Des Panthéons (06:47)
03 – L’Appel Des Mânes (07:48)
04 – Anemoia (09:14)
05 – Silhouette Errante (05:56)
06 – Lux Occulta (06:03)
Line-up : Julien Hovelaque – Tout
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