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Hellfest 2024 – Vendredi 28 Juin

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Live report du Jour 2
Hellfest 2024 – Clisson
Par Bruno Guézennec et Sébastien D.


Crédit vidéos : Bruno Guézennec

Seb : Arrivée tardive sur le site ce jour pour cause d’apéro offert par les proprios chez qui nous campons. Chose qu’on ne peut décemment pas refuser. Ce qui me fera rater HOULE (pas grave, je les verrai au Metalearth Festival à Brest au mois de novembre), IMPERIAL CRYSTALLINE ENTOMBMENT et SHORES OF NULL.

HOULE

Bruno : Arrivé un peu tard sur le site (11h) je rate Karma Zéro, j’aurai sûrement d’autres occasions de les voir.


Deuxième fois que je vois Houle après le Kreiz Y Fest en mai dernier, l’album est sorti entre temps et leur expérience live ne fait que grandir. Houle c’est le groupe qui monte dans la scène black française et il est vrai qu’ils assurent, même la grande scène du Hellfest ne semble pas les impressionner (à mon avis ils devaient quand même avoir les jambes un peu flageolantes avant de se présenter devant le public !). 

Très bonne prestation devant une Temple remplie malgré l'heure matinale, une preuve de plus de l'engouement que le groupe suscite.

ANKOR

Bruno : Je me demande à quel moment quand j’ai fait mon R.O., je me suis dit que ce serait une bonne idée d’aller voir les espagnols d’Ankor sur la Mainstage. Dès que j’ai vu le guitariste débouler sur scène avec son look et sa magnifique coupe de cheveux, j’ai su que je n’avais absolument rien à foutre à cet endroit !
Du metalcore sûrement très intéressant pour les amateurs, le problème c’est que je n’aime pas ce style de metalcore !

IMPERIAL CRYSTALLINE ENTOMBMENT

Bruno : Lave plus blanc que blanc (ces tenues !). Leur black est intéressant et musicalement j’ai passé un bon moment. Niveau look et présence sur scène par contre, on a vite fait le tour.
C’est très statique et les masques cachent les visages, marrant au début mais on se lasse vite. C’est quand même secondaire, musicalement ça fait le job et c'est le plus important.


THE ACACIA STRAIN

Bruno : Puissant ! Ils ont bien défoncé l’Altar et le public a répondu aux invectives du chanteur. Grosse dépense d’énergie de chaque côté des crash barrières. Le meilleur du metal et du hardcore en un seul groupe.

SHORES OF NULL

Bruno : Après la déflagration The Acacia Strain, il fallait calmer un peu le jeu (en fait non, mais la prog étant faite comme cela je n'avais pas le choix).
Les italiens ont livré un très beau concert, leur doom influence gothique fait des merveilles mêlant des guitares tantôt lourdes tantôt aériennes, avec un chant qui se balade entre la mélodie et le growl. Seul reproche, c’était trop court.

LOFOFORA

Seb :  La journée démarre donc à 15h50 avec le concert de LOFOFORA qui se produit sur la Mainstage 2. Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu le groupe en live et leur fusion est toujours d’une efficacité redoutable. En 45 minutes, on a le droit à une grosse partie de leurs tubes, une intervention des Femen et un bon gros tacle du chanteur Reuno à Shakaponk.

TEXTURES


Bruno : Du metal prog classieux, comme l’était ce concert. Pas grand-chose à dire de plus, une réussite devant un public largement acquis à la cause de la formation néerlandaise, ses superbes mélodies et son backdrop magnifique.


SPEED

Bruno : Fuck yeah, 2 fois Speed en une semaine (après le Superbowl Of Hardcore) c’est pas mal, rien que pour avoir le plaisir de voir le chanteur jouer de la flûte traversière pendant un concert de HxC. La Warzone a accueilli le groupe avec ferveur, c’est mérité vu la débauche d'énergie sur scène.

KLONE

Bruno : C’est beau, planant, ça chante bien, du Klone quoi, 45 minutes hors du temps. Seul reproche, quand on joue sur une scène comme celle du Hellfest, c’est un peu dommage de ne pas profiter entièrement des lights. Parce que les lumières blanches pendant 70% du concert, c’est un peu gâché la marchandise.

MORK

Seb :  La suite se passe sous la Temple où les Norvégiens de MORK nous livrent un concert de black metal dans la plus pure tradition. Corpse-paint de rigueur pour une musique froide et sans joie. Le groupe nous donne une prestation de qualité malgré une certaine linéarité en milieu de set qui sera corrigée par deux titres plus rageurs sur le final. Un concert de qualité par un groupe de qualité.

Bruno : Retour vers la Temple pour les Norvégiens et leur black metal qui n’a rien inventé (ça tombe bien, on ne leur demandait rien non plus) mais qui a offert au public un savant condensé de puissance et de mélodies.

Comme une grosse feignasse, je m’accorde ma première pause du week-end (mes pieds me disent encore merci) au lieu d’aller voir Planet Of Zeus dans la Valley. J’ai appris plus tard que leur concert avait été inversé et que c’est Gaupa qui passait à ce moment-là.

KANONENFIEBER

Seb :  Petite pause nourriture avant de se rediriger vers la Temple où les Allemands de KANONENFIEBER ne vont pas tarder à démarrer leur concert. Mais en passant devant le Sanctuary (merchandising Hellfest), je vois que les files d’attente sont moins fournies et je me dis que c’est le moment ou jamais de choper mon t-shirt souvenir comme chaque année. J’écoute donc une partie du show du groupe en faisant la queue. Mais je crois que j’ai raté un des sets dont les retours sont dithyrambiques. La vie est faite de choix.

Bruno : Un autre moment fort du festival. J’attendais les Allemands avec impatience (un des trucs immanquable pour moi) et je n’étais pas le seul au vu de l’affluence dans la Temple. Que dire, le show a tenu toutes ses promesses, cette formation a un avenir radieux qui s’ouvre devant elle.

NE OBLIVISCARIS

Seb :  J’avais hâte de revoir NE OBLIVISCARIS, groupe que j’ai découvert et adoré au Motocultor en 2015. C’est une Altar bien garnie qui accueille les Australiens. Ils sont accompagnés pour l’occasion d’un guest de luxe à la batterie en la personne de Kévin PARADIS de Benighted. Malgré ça, je ne suis pas du tout rentré dans le set à cause d’un son abominable,ne rendant pas justice à la finesse et la richesse de leur musique (peut-être est-ce dû à l’endroit où je me trouvais). Autre déception, ce n’est pas le charismatique chanteur Xenoyr qui est sur scène aujourd’hui, absent de la tournée pour des raisons personnelles, mais James Dorton du groupe The Faceless. Le rendu n’est clairement pas le même. Grosse déception. 

Bruno : Un autre immanquable de mon R.O., le death progressif des australiens est sublime sur album, il l’était tout autant live et l’apport du violon est un atout indéniable. Un énorme moment de classe et d’émotion.
Dernier titre, le chef-d’œuvre …And Plague Flowers the Kaleidoscope. Comment restituer un tel morceau live ? J’avais peur d’être déçu. Résultat, je crois bien que c’était encore mieux que sur l’album, impensable ! J’ai même lâché ma petite larme au milieu du titre.
Et pour couronner le tout, un slam des deux chanteurs à la fin de la chanson. Énorme ovation du public. Monumental !

CLAWFINGER

Seb : La déception sera de courte durée car le concert suivant va très vite me rebooster. Les enceintes crachent le titre « Que je t’aime » de notre Johnny Hallyday national. Ce n’est pas habituel d’entendre ce style de musique au Hellfest. Encore moins à la Warzone ! C’est sur cette intro que les Suédois de CLAWFINGER prennent possession de la scène pour une heure de Rap Metal, comme ces pionniers en ont le secret depuis le début des années 90. Leur énergie et leur bonne humeur communicative n’auront aucun mal à conquérir le public présent. Le set passe à une vitesse folle dans une ambiance festive. Un des meilleurs concerts du week-end !

Bruno : 1993, c’est cette année-là que j’ai acheté « Deaf Dumb Blind » le premier album des Suédois qui a mis une énorme mandale dans la gueule de tout le monde. 31 ans après, le rapcore influence indus du groupe fait toujours la même impression live. Ils ont retourné la Warzone, qui portait bien son nom. On sentait le plaisir du groupe à être présent au Hellfest.

AMORPHIS

Seb :   Je traverse le site sans traîner car je veux me placer au mieux pour le concert d’AMORPHIS qui ne va pas tarder à démarrer sous la Altar. C’est la troisième fois que je vois le groupe en live et ce qu’il va se passer est difficilement descriptible. Un moment de grâce que j’ai trouvé parfait en tout point. Une excellente setlist, un son au top, des lights magnifiques et une interprétation impeccable. Ajoutons à cela une communion parfaite avec le public qui reprenait tous les refrains en cœur et vous avez la recette du meilleur concert du week-end. J’ai vécu un moment magique.

Bruno : Visuellement c’est beau, musicalement aussi. Le death très mélodique des finlandais s’écoute toujours avec le même plaisir.

MACHINE HEAD

Seb :  Je sors de la Altar sur un petit nuage et je me rapproche doucement des Mainstages car c’est bientôt le tour de la tête d’affiche du jour : MACHINE HEAD. Il y a une vingtaine de minutes de battement entre les deux groupes, ce qui me permet de voir la fin du set de SHAKAPONK. Le gros débat depuis que le Hellfest a dévoilé son affiche était : Shakaponk a-t-il sa place dans un festival Metal ? Pour avoir vu le groupe à trois reprises, je n’ai pas trop de doute sur leur capacité à chauffer à blanc le pit. Et au vu de la réaction de la fosse et de l’émotion visible du groupe à la fin du set, je crois qu’ils ont relevé haut la main leur pari.

 A la fin du show des Français, une grosse partie du public remonte tandis que mes potes et moi fonçons dans l’autre sens pour nous placer au plus près de la Mainstage 1. Ça va être la guerre !

MACHINE HEAD n’était pas venu au Hellfest depuis 2012. Aujourd’hui il revient en tant que tête d’affiche. Et il n’a pas volé son statut de headliner car ils nous ont délivré un show en mode rouleau compresseur avec une setlist en forme de gros best-of. Tout ça desservi par un son phénoménal pour un thrash metal de haute volée qui a fait de ce groupe la meilleure tête d’affiche du week-end. Les sourires affichés sur leurs visages à la fin du concert ne laissaient que peu de place au doute sur la joie ressentie par le groupe. Il suffit de lire leur post Facebook à ce sujet pour s’en rendre compte.

BODY COUNT

 Seb : Après cette grosse claque, je n’avais pas arrêté mon choix sur le dernier groupe à voir ce vendredi soir. Ayant déjà vu les trois formations qui jouaient en clôture, je me suis laissé entraîner du côté de la Warzone pour aller voir BODY COUNT. Le dernier passage d’Ice-T et sa bande en terre clissonnaise en 2018 ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable. J’avoue même que je m’étais ennuyé sévèrement car il avait passé plus de temps à parler qu’à enchaîner les titres. Je décide donc de laisser une nouvelle chance au groupe. Et j’ai bien fait car c’est un BODY COUNT en très grande forme qui nous a délivré un concert d’une efficacité redoutable. La furie thrash se mêlant avec efficacité au flow d’Ice-T. Un « Born Dead » repris par un public conquis mettra fin à cette deuxième journée.


BIOHAZARD

Bruno : La Warzone a pris cher encore une fois, Les Ricains connaissent le boulot, c’est très très efficace.

PAIN OF SALVATION

Bruno : Un petit peu mou pour moi, malgré des passages plus puissants, mais j’aurais aimé en entendre davantage. Des beaux moments malgré tout et une première de la formation qui enfile des masques de clébard sur un titre en précisant qu’ils ne savent pas du tout comment cela va se passer. Peut-être un one shot, car le chanteur offert son masque au public à la fin du morceau (à mon avis, ils devaient crever de chaud là-dessous !).
Visuellement, par contre, c’était une réussite.

ANAAL NATHRAKH

Bruno : Je n’attendais rien de spécial de ce concert et j’ai pris une grosse claque dans la tronche avec les Anglais. 

Ils ont bien enflammé la Temple avec leur black/grind/indus et ont eu le droit, en retour, à moults pogos, circle pits et un wall of death, enfin deux mais le premier n'ayant, à juste titre, pas satisfait le chanteur il a demandé à le recommencer (comme d'habitude il y a toujours des mecs qui ne comprennent pas comment ça fonctionne et qui partent trop tôt !). 

Parfait pour finir cette deuxième journée en beauté !

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