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Serpent God – Denial (2025)

  • par

Genre : “Doom/Death mélodique” aussi appelé Dark Metal
Label : Inverse Records
Sortie : 10 Octobre 2025

Note :   85/100 (WvG)

Cher.e lecteur.ice,

Ayant reçu une proposition indécente de chronique, je m’en vais de ce pas t’évoquer la sortie de l’album de Serpent God. Un serpent, un gode, deux bonnes raisons d’écouter Denial, le « dernier » opus du groupe combinant ces deux termes.

*

Eve s’en lèverait, lentement mais sûrement telle une noire princesse de contes de fées, dans le déni de sa condition de future princesse Disney. Dans cet album, on pose de la lenteur, de la lourdeur, de l’atmosphère sombre, des plages ambiantes, dans un style qui n’est pas sans évoquer tantôt Paradise Lost, tantôt Moonspell (groupes qui eux aussi sortent un album récemment, au passage…) mais avec une voix plus caverneuse et dans la période 90’s-2K’s des deux groupes cités comme comparatifs. En gros ce qu’on ne savait pas trop comment classer dans cette période, qu’on trouvait dans le bac Doom/Death des FNAC, Virgin et concurrents et qu’on a fini par appeler « Dark Metal ».

Si la patte inspirationnelle semble assez évidente pour qui a déjà connaissance de ces groupes, Serpent God propose donc un premier album plutôt réussi pour qui aime se poser et bronzer au soleil de la Finlande sur un pic rocheux en méditant sur sa proximité géographique avec le voisin russe et la proche nécessité de devoir en apprendre la langue. Oui, quand on se met dans l’état d’esprit lié à l’ambiance lors de l’écoute de Denial, difficile de se mettre en situation d’optimisme ou de déni.

En effet, j’ai bien dit « premier album » ; là, on se dit « nan mais il se moque, le WvG : le travail du son est trop propre, c’est trop réfléchi et pas assez amateur pour un debute » … Vous auriez raison fondamentalement… sauf si le groupe était bâti sur les cendres d’un autre, précédent et/ou simultané, on n’arrive pas trop à comprendre puisque fondé en 2009 et ayant sorti un album en 2022. Des rushes de ce groupe, Se, josta ei puhuta, est né Serpent God, avec le rebut de ce qui n’était pas exploitable pour le premier.

Bon, ça va, niveau rebut, on a vu pire et plus bordélique : le résultat est pesant, mélodieux (en mode mineur, hein, faut pas déconner non plus), construit et mesuré pour mettre l’auditeur dans l’apaisement puis la tension, niveau nuances sonores, bien sûr ; ne vous attendez pas à un subit blast beat > SPOILER : y en a pas ! Bon, j’abuse, ça s’énerve un peu sur la partie centrale de l’album (« Sermon » et donc « Oblivion » sur lequel apparaît un mini passage en blast, OK…) mais pas d’inquiétude, vous resterez dans la vôtre, de quiétude, comme sur « Keyhole » avec quelques chœurs et un piano parcimonieux, pour s’achever sur l’orgue Hammond qui mène par la nappe sonore le final « Void » concluant l’album sur un célesta synthétique et sa ritournelle.

*

Aussi, auditeur.ice, te voici face à un faux premier album qui sent la maîtrise des ténèbres et leur accueil chaleureux à passer dans les bras d’un Morphée morfal avide de doux cauchemars de froidure et de pluie.

Cordialement.

Tracklist :

  01 – Denia

  02 – Beneath

  03 – Repent

  04 – Revelation

  05 – Alive

  06 – Sermon

  07 – Oblivion

  08 – Keyhole

  09 – Void 

Line-up

Samu Männikkö – Vocals, guitars and keyboards

Juho-Pekka Lappalainen – Bass

Jimi Myöhänen – Drums

Liens : 

https://www.facebook.com/serpentgodband
https://www.instagram.com/serpentgodband
https://serpentgod.bandcamp.com

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