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Live report – Hellfest 2025/J4

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HELLFEST 2025 (Clisson, 44)
Du 19 au 22 juin 2025

Dimanche 22 juin

Texte : Seb D et Bruno Guézennec
Vidéos : Bruno Guézennec et Once Upon a Live
Photos : Seb D

N’ayant pas sollicité d’accréditation, c’est en qualité de festivaliers que nos deux comparses, Bruno et Sébastien, ont arpenté les scènes du Hellfest édition 2025. Ils vous livrent ici leurs impressions.

Dimanche 22 juin 2025

BLACK BILE

Bruno : Un groupe breton ouvrant le dimanche dans la Valley, je me devais d’être présent, a fortiori quand ce groupe est Black Bile et même si je les avais déjà vus à Brest en première partie de Celeste en mai 2024. 

Le problème c’est que les deux autres groupes jouant au même instant sont The Chainsaw Motel et TSAR. Deux groupes eux aussi bretons. C’est moche le Hellfest de me faire un coup pareil !

Les Morbihannais ne disposent que de trente minutes pour montrer leur talent. Sachant que leurs morceaux font souvent sept à neuf minutes, on comprend facilement qu’ils n’ont pas intérêt à se tromper en établissant leur setlist. En regardant les festivals auxquels Black Bile a participé depuis août 2024 (Motocultor, Tyrant Fest, Rock In Bourlon, Frozen Fest, Rituel Noir et donc Hellfest), on se dit que ce n’est pas ça qui doit leur poser des problèmes.

Le quintette assure, dans une Valley plutôt bien remplie si l’on tient compte de l’heure extrêmement matinale pour un quatrième jour d’un festival frappé par la canicule.

Succès mérité pour les Lorientais même si un concert en plein soleil avant midi n’est pas ce que l’on peut rêver de mieux pour eux.

Lien vidéo BLACK BILE :

Crédit vidéo : Bruno Guézennec

CALCINE

Bruno : Une chanteuse après une chanteuse avec toutefois un style et un look totalement différent. Le HxC énervé des Parisiens a prouvé son efficacité, provoquant une belle séance de gymnastique dans le pit, avec deux dinosaures qui passaient par là, en prime.

vingt-cinq minutes seulement, mais à fond.

Lien vidéo CALCINE :

Crédit vidéo : Bruno Guézennec

GUINEAPIG

Bruno : Quoi de mieux qu’un concert de Grindcore après un de HxC et tout ça avant midi ?

Les Italiens de Guineapig (cochon d’Inde…après tout pourquoi pas…) ont fait le taf avec leur Grindcore puissant ; et pourtant il m’a manqué un truc pour que le concert décolle vraiment. Je ne saurai dire quoi exactement, peut-être un set trop linéaire, les titres se ressemblant tous un peu. Je les trouve bien plus percutants sur album.

Lien vidéo GUINEAPIG :

Crédit vidéo : Bruno Guézennec

GOUGE AWAY

Bruno : Retour dans la Warzone pour le second des sept shows auxquels je vais assister ce dimanche dans l’antre du Punk / HxC.

Encore une frontwoman, Christina, dont le groupe donne un très bon concert, mélange de HxC, Post-Hardcore. C’est entraînant, mélodique, la voix et la prestation de la chanteuse sont des atouts indéniables.

À voir et revoir parce que ça passe tout seul et les trente minutes filent bien trop vite. Même si vous n’êtes pas sûr de les voir jouer plus longtemps dans une salle.

Lien vidéo GOUGE AWAY :

Crédit vidéo : Bruno Guézennec

UNE MISÈRE

Bruno : Re-traversée du site et retour sous l’Altar pour assister à la prestation d’un groupe islandais qui aurait très bien pu jouer sur une autre scène, leur style étant en adéquation avec la ligne directrice de la « Zone de guerre”.

Un mélange bien vénère de Metal et de HxC qui explose bien la tronche, à l’image du chanteur qui défonce la sienne à coups de micro dans le front (voir vidéo).

Une Misère a mis tout le monde d’accord, tout en puissance. Du Metal, du vrai, du beau, sous une tente très bien remplie.

Une des belles découvertes de cette édition, malgré l’absence de leur bassiste.

Lien vidéo UNE MISÈRE :

Crédit vidéo : Bruno Guézennec

PAIN OF TRUTH

Bruno : Retour en Warzone – je voyage pas mal ce dimanche – et je découvre dans la place un chien gonflable géant qui trône dans le coin gauche de la scène. Il doit bien faire quatre mètres de haut et autant en longueur.Impossible de le louper. 

Ce clébard est bien sûr celui qui orne la pochette du EP No Blame…Just Facts (2020) des Américains.

Malgré de gros problèmes techniques du bassiste (voir vidéo) qui se répètent par intermittence durant deux ou trois chansons, le groupe envoie du bon gros HxC « in your face ». Le public ne s’y est pas trompé, le pit étant bien rempli et bien agité malgré le soleil qui tape fort à ce moment de la journée.

Lien vidéo PAIN OF TRUTH :

Crédit vidéo : Bruno Guézennec

Bruno : Parce que se fader seize concerts de rang un quatrième jour de festival est quand même un peu épuisant, je décide de m’accorder « ma » pause de la journée (oui, je sais, je suis faible).

En fait c’est surtout que la trilogie Poppy, Prayers et Signs Of The Swarm proposée à ce moment de la journée ne m’inspire vraiment pas du tout ! Et qu’en plus je commence à avoir sérieusement faim (il était quand même 14h20) et il me restait neuf concerts à voir, il était temps de reprendre quelques forces.

GUILT TRIP

Bruno : Une fois sustenté, je retourne en Warzone pour un nouveau concert de HxC, le style étant vraiment à l’honneur en ce dimanche avec une programmation très consistante.

Est-ce que Guilt Trip a réussi à mettre le feu à la Warzone ? Oui ! Une bonne partie du devant de scène s’est transformée en un énorme pit avec wall of death, un gros circle pit et un bon paquet de slammeurs.

À 15h30 il y en a quelques-uns qui ont dû prendre une belle suée.

Belle démonstration du groupe anglais, avec une fille à la basse. More women on stage !

Lien vidéo GUILT TRIP :

Crédit vidéo : Bruno Guézennec

LORNA SHORE

Seb : Arrivée tardive sur le site pour ce jour de clôture. En effet, nos logeurs nous ont conviés à un apéro dinatoire qu’on a décemment pas pu refuser. C’est vers 15h30 que je passe sous la cathédrale et rejoins une partie de la team Memento Mori Webzine (Mémé Migou, Manu et Simon). Bruno est bien sur le site mais collé aux crash barrières pour vous ramener plein de vidéos pour le souvenir.

Les hostilités démarrent donc à 16h pour moi avec les Américains de Lorna Shore. Groupe de Deathcore qui a le vent en poupe et qui n’arrête plus de grappiller des fans partout où il passe. Il faut dire que même sans être un gros fan de ce style musical, il est difficile de ne pas admettre que ces cinq gars ont vraiment un truc en plus qui les fait sortir du lot. Déjà, ce mélange d’orchestrations symphoniques allié à la brutalité des breakdowns n’est pas classique. Les guitaristes, véritables virtuoses, nous pondent des soli et mélodies ultra accrocheuses qui vous collent en tête instantanément. Et ce batteur ! Mamma mia ! Une véritable mitraillette humaine. Mais c’est bien Will Ramos, vocaliste versatile, qui capte toute l’attention. Ce mec est phénoménal. Passant du cri le plus aigu aux vocalises les plus graves, à rendre jaloux un évier qui se débouche. Époustouflant ! l’entame du set sur “Sun//Eater” me met directement dans le bain. En sept titres et quarante-cinq minutes de show, la messe est dite : Lorna Shore est un des boss de la scène Deathcore. C’est indéniable.

MESSA

Bruno : On passe en Italie, avec Messa et Sara, dont la présence est sans conteste un atout avec son chant doux et aérien. Le groupe propose un Doom plutôt planant qui va faire quelques excursions en terre jazzy et un guitariste qui joue en slide le temps d’un titre (voir vidéo).

Beau succès ! Les Italiens ont sûrement gagné des fans durant ces quarante-cinq minutes.

Un peu calme pour moi mais je n’avais jamais vu le groupe et en face c’était Gutalax (que je verrai au Motocultor) et Lorna Shore en MS, et venant de la Warzone pour retourner à la Warzone, j’essaye d’optimiser les déplacements afin de limiter la fatigue lors de cette journée à quinze concerts.

Lien vidéo MESSA :

Crédit vidéo : Bruno Guézennec

GORILLA BISCUITS

Bruno : Des légendes, pour un de mes derniers concerts dans la Warzone. Le HxC des Américains est plutôt « gentil » et mélodique par rapport aux quelques furieux qui se sont succédés sur cette scène au cours de la journée mais, contrairement aux autres, Gorilla Biscuits a eu l’honneur du fameux « lancer de poireaux », qui a lieu tous les ans devant la scène Punk / HxC (je ne sais pas en quelle année cela a réellement débuté). C’est sympa, ça ne fait de mal à personne et ça fait marrer tout le monde, y compris les mecs du groupe.

Pas le meilleur concert du week-end mais les mecs sont toujours bien présents et en forme.

Seb : N’ayant rien coché sur ce créneau, je me laisse porter par ce que veut voir mon ami Franck. C’est donc tout naturellement que nous nous dirigeons vers la Warzone, attirés par la douce odeur du muscadet. Ce n’est pas la foule des grands jours mais Gorilla Biscuits déjà en place met un beau bordel dans la fosse. On a ici à faire à un Hardcore bien vénère matiné de Punk. Bien que n’étant pas féru de ce style musical, j’apprécie le moment car le groupe et Anthony Civarelli, son chanteur, délivrent un set pied au plancher avec conviction.

Lien vidéo GORILLA BISCUITS :

Crédit vidéo : Bruno Guézennec

Lien vidéo GORILLA BISCUITS :

Crédit vidéo : Once Upon a Live

KYLESA

Seb : Lorsque la reformation de Kylesa a été officialisée, je n’attendais qu’une chose, les voir à nouveau en live. J’avais eu l’occasion d’assister à une de leur prestation lors du Hellfest 2011. Et je ne vais pas être déçu cette fois encore car je me fais cueillir instantanément avec le premier titre (mon préféré) “Tired Climb”. Le Sludge des Géorgiens est toujours aussi efficace et jouissif. Le duo de vocalistes / guitaristes, seuls rescapés du line up originel, Laura Pleasants et Phillip Cope, tient la baraque et a su s’entourer d’une excellente section rythmique rendant honneur au répertoire de cette formation culte. Un seul absent à l’appel : Roy Mayorga ; il n’est certes pas présent derrière les fûts en ce moment mais on le verra un peu plus tard dans la journée sur cette même scène avec une autre formation. Le concert est très bon. Comment peut-il en être autrement ? Mais il manque la deuxième batterie, à laquelle nous avait habitué le groupe par le passé. Ce n’est qu’un détail insignifiant mais qui aurait pu amener la prestation à un niveau encore plus élevé qu’elle ne l’a été. Un grand moment !

Bruno : Encore une femme sur le devant de la scène avec le groupe suivant : Kylesa. Mais pas dans le même style que la délicate chanteuse de Messa.

Là ce sont des riffs bien gras, du Sludge lourdingue qui vous enfonce plus bas que terre. Les Américains se font plutôt rares et leur concert au Hellfest après une pause de plus de huit ans entre 2016 et 2024 est une aubaine pour les fans.

Laura Pleasants la guitariste/chanteuse a une grosse présence et son chant apporte énormément par sa rage et sa détermination.

Cinquante minutes sans concession et un beau retour en terre clissonnaise après onze ans d’absence.

Lien vidéo KYLESA :

Crédit vidéo : Once Upon a Live

Lien vidéo KYLESA :

Crédit vidéo : Bruno Guézennec

REFUSED

Bruno : Je n’ai pas remis les pieds sur une des Mainstages depuis le concert de The Cult, le vendredi à 18h35. Quarante-huit heures plus tard, je repointe mes chaussures de randonnée (je n’ai rien trouvé de mieux ni de plus étanche/confortable) sur le parvis pour assister aux adieux de Refused, pour ceux qui comme moi n’auront pas l’occasion de les revoir avant qu’ils arrêtent leur carrière fin 2025.

Problème, venant de la Valley, j’ai tout le site à traverser en diagonale le dimanche à 18h40, autant vous dire que pour accéder près de la scène c’est mission impossible… Eh bien non, j’arrive comme une fleur, avant le début du concert, sans bousculer personne, au sixième ou septième rang, j’aurais même pu aller sans soucis au deuxième ou troisième rang devant les barrières mais je n’ai pas eu envie de déranger les gens devant moi. Il y a toujours cette foutue avancée de scène que je déteste par-dessus tout.

L’ambiance a mis un peu de temps à s’installer, du moins à droite de l’avancée de scène puisque que, de l’autre côté, on ne voit absolument pas ce qu’il se passe. Mais au bout de vingt minutes cela commence à bien bouger. Il y a d’ailleurs pas mal de fans du groupe à l’endroit où je me trouve.

En résumé un bon set des Suédois et un groupe que l’on ne verra, hélas, plus.

À noter un bel amorti de la poitrine, du micro, de la part du chanteur. Un geste technique que l’on trouve plutôt dans le football et visible sur ma vidéo.

Seb : C’est dans le cadre de leur tournée d’adieu que se produisent à Clisson les Suédois de Refused, groupe que j’ai écouté à la fin des années 90 sans être à fond dessus non plus. Eh bien, je dois avouer que je n’ai pas accroché du tout… Même syndrome que pour le concert de Thursday l’année dernière, formation que j’écoutais sporadiquement aussi dans mes jeunes années. Il faut croire que c’était mieux dans mon souvenir. Ou peut-être que certaines musiques restent ancrées dans une époque et celles-ci nous parlent moins en grandissant. Le groupe met pourtant l’accent sur son répertoire le plus ancien car pas moins de dix titres sont tirés d’albums ayant vu le jour dans les années 90, dont sept d’entre eux sont extraits de l’album iconique The Shape Of Punk To Come.

Lien vidéo REFUSED :

Crédit vidéo : Bruno Guézennec

UNLEASHED

Seb : Ah ! Enfin du Death Metal ! Et du vrai de vrai en plus. Ce style musical est clairement le parent pauvre de cette édition. Mais les vétérans de Unleashed vont montrer à tout le monde que le Death Metal a encore sa place au Hellfest. L’Altar n’est pas très remplie, A Day To Remember captant une grosse partie de la foule du côté des Mainstages, mais qu’importe : les Suédois vont donner une bonne correction au public présent. Et celui-ci va bien le lui rendre en enchaînant les circle pits et autre wall of death. La fosse est en ébullition durant tout le set, ça ne débande pas une seule seconde, de quoi donner de l’énergie à nos vikings préférés. Un concert efficace et sans chichi.

Bruno : Retour dans mon antre (Altar/Temple) pour le Death Metal d’Unleashed.

J’aurais pu passer plus de temps sous les tentes mais j’avais, un peu plus tôt, choisi Kylesa, que je n’avais jamais vu, à la place des Italiens de Fleshgod Apocalypse puisque je suis sûr de les revoir au Motocultor. J’aime bien privilégier les groupes que je n’ai jamais vus live même si le style me plaît un peu moins.

Rien d’original dans la prestation du quartette suédois, mais ce qu’ils font, ils le font très bien. C’est carré, efficace en diable (petits doigts de metal), et ils confirment leur statut de valeur sûre du Death Metal old school.

Une référence avec laquelle on a peu de chance d’être déçu.

Lien vidéo UNLEASHED :

Crédit vidéo : Bruno Guézennec

THE KOVENANT

Bruno : Que de souvenirs avec ce groupe, d’abord nommé Covenant pour ses deux premiers albums, dont Nexus Polaris, une des grosses sorties de l’année 1997. Pratiquement trente ans plus tard, ils participent au Hellfest et leur Black Metal Symphonique n’a pas trop vieilli.

J’ai pourtant eu un peu de mal à entrer dans le concert mais au fur et à mesure les mélodies familières se rappellent à mon esprit (fatigué, l’esprit). Ils nous gratifient aussi du titre « New World Order », bien différent de ce que faisait le groupe à ses débuts mais à la mélodie assez imparable (un petit air de Samael version symphonique).

Au final un bon moment avec les Norvégiens et un petit retour dans le passé toujours agréable bien que je ne sois pas vraiment nostalgique et partisan du « c’était mieux avant ».

Lien vidéo THE KOVENANT :

Crédit vidéo : Bruno Guézennec

WALLS OF JERICHO

Seb : Je n’ai pas vu Candace Kucsulain et sa bande depuis le Hellfest 2012. La charismatique hurleuse n’a pas son pareil pour embraser un pit. Et treize ans plus tard, elle prouve encore qu’en un claquement de doigt, elle peut retourner la fosse de la Warzone qui aujourd’hui est pleine comme un œuf. La formation de Détroit a écumé suffisamment de scènes pour savoir comment faire plaisir à son public. Et il le lui rend bien : c’est la bagarre des grands jours (mais toujours dans la bonne humeur). En quinze titres pour autant de mandales dans la tronche, la messe est dite : les coreux/ses et autres amateurs de musiques hargneuses sont pressé/es comme des citrons par Walls Of Jericho et laissent sur place le jus qu’il leur reste encore dans les pattes après quatre jours de festival.

Lien vidéo WALLS OF JERICHO :

Crédit vidéo : Once Upon a Live

JERRY CANTRELL

Seb : Ayant raté son passage au Hellfest 2022, s’il y a un concert que je ne veux pas louper aujourd’hui, c’est bien celui de Jerry Cantrell. Et visiblement, je ne suis pas le seul car la Valley est très bien garnie ! Contrairement au show donné lors de son passage précédent, le guitariste à la longue chevelure va concentrer l’essentiel de son set sur ses albums solo, Ses deux derniers efforts, Brighten et I Want Blood étant représentés par trois titres chacun. Mais, il n’en oublie pas pour autant son groupe principal, Alice In Chains, qui l’a fait connaître au grand public. En effet, quatre titres sont repris (“Them Bones”, “Down In A Hole”, “Would?” et Rooster”) superbement interprétés par un Greg Puciato (chanteur de The Dillinger Escape Plan) vocalement parfait. En fermant les yeux, on croirait presque entendre le regretté Layne Staley. C’en est presque troublant. Des frissons me parcourent le corps à de nombreuses reprises. Derrière les fûts, l’excellent Roy Mayorga fait des merveilles. Voilà pourquoi il était absent lors du concert de Kylesa un peu plus tôt. L’heure de jeu allouée à Jerry Cantrell passe à une vitesse folle. Incontestablement le meilleur concert du week-end.

Lien vidéo JERRY CANTRELL :

Crédit vidéo : Once Upon a Live

DETHKLOK

Bruno : Le set des Allemands est formidable musicalement mais vraiment pénible visuellement. Peut-être que la fatigue des cinquante-six concerts que j’ai déjà dans les pattes (les oreilles et les yeux) y sont pour quelque chose, mais je trouve très rapidement que les images animées derrière les musiciens, que l’on ne voit qu’en ombre chinoise du début à la fin, deviennent vite insupportables. Et impossible d’y échapper, l’écran derrière eux étant vraiment géant.

Par contre ça joue, vite, fort et très bien, les mecs sont des machines et techniquement c’est parfait.

Impression bizarre donc, vu que j’ai passé un bon pourcentage du concert les yeux fermés, baissés ou avec les rebords de mon chapeau en protection pour cacher au maximum l’écran car c’est un peu comme prendre un stroboscope dans la tronche pendant soixante minutes. Pas tellement agréable.

Lien vidéo DETHKLOK :

Crédit vidéo : Bruno Guézennec

LINKIN PARK

Seb : Le passage du groupe au Hellfest 2017 n’avait pas eu le succès escompté. Chester Bennington n’est plus et c’est un Linkin Park 2.0 qui vient prendre sa revanche et par la même occasion présenter Emily Armstrong, sa nouvelle chanteuse. Fort du succès de son album du come back From Zero, le groupe vient effacer son ardoise et montrer à tout le monde qu’il sait encore botter des culs. Jusqu’au matin même, personne n’était encore certain que la formation américaine pourrait assurer son show du soir. En effet, deux jours avant, ils ont dû annuler une date en Suisse pour cause de maladie. Mais à 23h, c’est un ouf de soulagement car les lumières de la Mainstage 1 s’allument et une intro résonne dans les enceintes, très vite suivie par les premiers accords de “Somewhere I Belong”. Il est assez déstabilisant au départ de se faire au chant d’Emily sur les anciens titres, la tonalité des chansons étant revue pour s’adapter à sa tessiture vocale, et l’âme de Chester faisant partie intégrante de tous ces tubes. Mais l’oreille s’y fait vite et il faut bien avouer que la belle s’en sort avec les honneurs. Là où elle excelle, c’est sur les morceaux du dernier disque comme “The Emptiness Machine”. Je quitte les lieux à la moitié de la prestation après un “One Step Closer” tonitruant magnifié par les flammes embrasant le site. Non pas que le concert soit mauvais (au contraire, il est très bon) mais le découpage du set en trois actes, avec des intros (trop longues) pour chacun d’entre eux, casse le rythme et me sort du show. La fatigue des quatre jours commence aussi à se faire sentir. Je rentre au campement d’où je vois le très beau feu d’artifice final.

KNOCKED LOOSE

Bruno : Pour bien faire, en dernier concert d’un Hellfest, on choisit un truc qui va marquer la mémoire, avec si possible une grosse ambiance. Et vu que ce sont les groupes les plus connus, en général cela fonctionne.

Pour Knocked Loose cela marche particulièrement bien parce que la Warzone est à feu et à sang (bon j’exagère un peu mais par moment une sacrée putain de folie s’empare du pit).

Je me situe comme pratiquement toujours un peu à droite de la scène de la Warzone pour diverses raisons pratiques : un peu moins de furieux qu’aux barrières du milieu, pour avoir l’occasion de sortir son tél et faire des vidéos potables avec un angle favorable pour pouvoir filmer toute la scène d’un seul tenant sans avoir à balayer de droite à gauche (je me place assez rarement en plein milieu pour cette raison).

Néanmoins, côté droit ou pas, ça bouge dans tous les sens et les slammeurs débarquent par vagues de deux ou trois.

Knocked Loose a prouvé sa capacité à tenir une scène et mérite sa place de tête d’affiche.

Lien vidéo KNOCKED LOOSE :

Crédit vidéo : Bruno Guézennec

Bruno : Encore une édition bourrée de découvertes, de confirmations, de rares déceptions et de fatigue intense au bout de quatre jours de concert pratiquement non-stop.

Seb : Malgré les nombreuses critiques de départ concernant la programmation, le Hellfest a encore réussi son coup en nous offrant une nouvelle fois une superbe édition riche en concerts de qualité. Les pass pour l’édition 2026 ont tous trouvé preneur le 8 juillet dernier. L’orga nous promet un line-up qui s’annonce musclé. Je croise les doigts pour un retour en force des musiques extrêmes, Black et Death Metal en priorité. Nous verrons tout cela en fin d’année lorsque la nouvelle affiche sera dévoilée. D’ici-là, il ne nous reste plus qu’à compter les jours jusqu’au week-end du 18 au 21 juin 2026. À l’année prochaine !🤘

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