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Dominant Chain – Wasteland Requiem (2025)

  • par

Genre : Symphonic Progressive Metal
Label : Inverse Records
Sortie : 3 Septembre 2025

Note :  65/100 (WvG)

Je visionnais récemment une vidéo de Jean-François Ziegel, vulgarisateur de musiques savantes parfois (souvent, en fait) condescendant – oui, on peut être métalleux et pas forcément obtus ou fermé à la Musique dans sa vasteté… contrairement à Ziegel – dans laquelle il discutait avec Sir Roger Norrington, chef d’orchestre reconnu dans son milieu et domaine, du trop plein – ou pas – de vibrato dans les interprétations orchestrales de la section de Cordes (et de l’anachronisme qu’est sa présence par rapport aux œuvres classiques). M’attablant à la chronique du Wasteland Requiem de Dominant Chain, je serais déjà enclin à partir sur la nécessité d’en mettre, au moins un peu…

*

Le groupe finlandais, quitte à faire dans le cliché, propose du sympho… Oui, c’est un cliché, tous les groupes finlandais ne cherchent pas forcément à singer Nightwish ou Children of Bodom, leurs compatriotes. D’ailleurs, ce n’est pas vraiment le cas dans cet EP de cinq titres de style compositionnel plutôt, voir trop, varié : une intro sympho pleine balle, sympathique, une deuxième piste Amaranthe-like (donc pop-electro-metal), une troisième plus sympho-prog déjà (dans la veine des Adagio, Symphony X, etc.), une quatrième dans la même veine mais en moins complète au niveau du spectre sonore et une clôture d’EP un peu plus fouillée… dont l’ensemble serait chanté par Anette Olzon (pour faire le lien avec Nightwish). Il y a les pro et les anti ; je fais partie de ces seconds, pas simplement par fanatisme de Tarja Turunen mais parce que la voix et la technique de cette dernière ne sont pas lisses (les détracteurs, que je rejoindrai concernant les sessions live, diront qu’elle y met néanmoins trop de vibrato) et collaient à l’identité de Nightwish, la constituaient également par sa présence vocale (ce que n’a pas su faire Anette et a été réhabilité par Floor Jansen par la suite).

Pour revenir, donc, à ma critique initiale, la chanteuse Marja Kettunen, paradoxalement, n’en fait pas assez ou n’est pas au niveau des attentes ou prétentions, si tant est qu’il y en ait au-delà du stade d’amateur.e.s pour le groupe. Parce qu’au fil des cinq pistes, quatre si l’on excepte l’introduction, ce qui touche mais pas dans la cible, c’est bien l’impression de karaoké pour un instrument qui est bien mis en évidence, dans un mix qui sonne aussi amateur que le reste, DIY en home studio et envoyé au label qui a validé sa distribution (alors que pourtant tout semble avoir été enregistré en studio à Helsinki). Des notes longues, tenues, sans timbre, sans vibrato, sans vie… sans âme…

Je ne serai pas critique quant aux raisons que j’ignore… mais la fiche technique précise que ce groupe, remanié quasi totalement au final, existe depuis 2006 : quelles que soient les raisons, tu te dois d’avoir du recul (presque vingt ans, là…) sur tes compositions… mais aussi les interprètes et comment iels interprètent. Autant les parties de guitares, pas démentielles – mais bon, vaut mieux du passable bien exécuté que du hyper technique foiré – et de basse font le taff, autant celles de claviers sont inégales tant dans le liant/legato que le choix des patches (on peut avoir des sons des cordes nettement plus corrects gratuitement sur un DAW avec une extension Spitfire par exemple) et celles de batteries semblent ne pas avoir été réécoutées, avec des frappes de toms et pédales pas harmonisées dans leur vélocité (ce qui fait quand même tâche dans un morceau « singueulisé » pour la promotion). On serait sur un groupe de petits jeunes, j’aurais une certaine tendresse ou candeur pour des personnes qui jouent leurs premières billes dans un milieu ultra-concurrentiel, mais dans ce cas de figure, je suis obligé de relever l’amateurisme du projet et du quintette, présenté comme musiciens professionnels – quand même, ça pique – dans leur fiche promotionnelle, que les compositions soient plaisantes ou pas ; ici, elles ne sont pas marquantes pour autant : c’est propret, sympathique mais sans plus.

*

« Ni bon ni mauvais » comme résumerait certain.e.s chroniqueur.ses, c’est malheureusement l’impression de gâchis que donne ce Wasteland Requiem. Je ne leur souhaite pas que ce soit le leur, je n’ai pas non plus envie de les tailler, mais il va falloir bosser bien davantage car je ne remets pas en question la composition en soi mais le résultat, le « produit » fini, médiocre (au sens littéral et non péjoratif : moyen).

Tracklist:

01 – Wasteland Requiem
02 – The Moment
03 – Tears of the Tyrant
04 – Dirt
05 – Kissed by This Life

Line-up:

Bass : Tuomas Korkatti

Drums : Toni Balk

Guitars : Jarno Keränen

Keyboards & orchestrations : Juho Keränen

Lead & backing vocals : Marja Kettunen

Guest:

Backing Growls in ”Kissed by This Life”: Mika Kankainen

Liens :
https://www.facebook.com/dominantchainband
https://www.instagram.com/dominantchainband
https://dominantchain.bandcamp.com 

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