Komodor
Texte et photos : Mémé Migou
Onde de Shock
La carène (Brest)
8 Mars 2024.
Concert organisé par Lilianéjosé
Crédits vidéos : Bruno Guezennec

C’est un carton plein pour la relative jeune association Lilianéjosé, qui donne plutôt dans le punk rock habituellement. Et de rock, il en était question sur cette date à la Carène, Smac de Brest. Le 8 mars 2024, alors que nous avions tous et toutes notre attention tournée vers les états généraux des droits de la Femme, c’est pourtant un plateau 100% masculin qui va nous rassasier de bonnes vibes.
Annoncé complet depuis de longues semaines (déjà en décembre, pour tout dire), c’est devant une salle -le Studio- bondée que le groupe de rock aux limites du hard rock, Onde de Shock, s’est présenté.

Si vous suivez les aventures de Mémé, ce nom doit vous parler. Car en effet, Onde de Shock nous avait déjà régalé en novembre dernier, à la salle Léo Ferré, une date déjà organisée par Lilianéjosé, comme quoi, l’asso est fidèle à la scène locale. A la différence qu’ici, ils ouvraient le bal pour les Komodor. Et… On l’a quand même un peu senti.

C’était assez amusant d’écouter le public. Il y avait de tout, des rockeurs comme des fans de metal voire de musique pop. J’ai même croisé une collègue de taf, fan de la première heure des « Petites folies », festival du Finistère autour de musiques aussi diverses que variées, déjà bien gaie (coucou Solange)… Donc, on n’était pas, ici, dans un concert purement metal extrême ou même underground. Ce serait plutôt l’inverse. Mais oui, Mémé supporte la scène locale, alors c’est amplement normal de trouver ce report ici. Revenons à nos propos… C’est donc un public varié qui se trouve là tout autour. Ceux qui ne connaissent pas, venant pour les Komodor, sont assez scotchés par le côté AC/DC du groupe. Alors qu’à l’inverse, les connaisseurs ont trouvé qu’ils l’avaient mis un tantinet en retrait. Ça a été mon cas. Beaucoup moins de mimiques, de poses de la part du guitariste. Il n’y a qu’à la toute fin, lors du rappel, qu’il a laissé tombé la chemise, tom-bé la chemiiiiiiseuh (ah zut ! C’est autre chose là…)

La salle n’était pas complètement remplie au début du set. Le coup habituel, quoi ! Alors, je dis bien habituel, mais pour ma part. Ce n’est pas normal. D’accord, on vient pour les têtes d’affiche, j’en conviens, mais que ça n’empêche pas d’être respectueux des groupes qui ouvrent et jouent souvent leur va-tout (ok, j’exagère un peu).
Personnellement, je sens comme une fébrilité dans le groupe O.D.S. Une sensation de trac d’être sur une belle scène, avec toute la technique autour, et juste avant un groupe qui fait son petit bonhomme de chemin (entendre par là que les Komodor cartonnent pas mal en Bzh comme ailleurs). C’est une question d’énergie, je pense. Je la sentais un peu en dessous par rapport au concert précédent. Oh, juste un chouïa et parce que j’avais déjà une échelle de comparaison. Je peux vous avouer que dans la salle, j’ai senti une vague d’amour commencer à se lever pour finir en raz-de-marée sur la fin du set, sous un rappel tonitruant. Les plus jeunes kiffaient quand les plus anciens se remémoraient leur jeunesse rock’n roll.

Et de fait, c’est aussi mon ressenti : un peu en-deçà (niveau énergie) pour commencer, façon trac qui noue les entrailles. Puis, tout le monde se relâche et je retrouve le groupe tel que je l’avais connu en novembre dernier, chaud, bouillant, éclatant. Par ailleurs, plutôt que d’avoir le regard happé par la prestation scénique de Val, cette fois j’ai plutôt retenu celle du chanteur qui n’a eu de cesse de combler les inter titres de quelques paroles aux contours d’humour à froid.
Finalement, Onde De Shock a gratifié la Carène d’un super set énergique sans être dans l’ultra ressemblance avec les papys du Hard Rock. J’ai hâte de les revoir pour confirmer leur progression sur leur propre voie. Et en parlant voie, la voix du chanteur reste une pure merveille. La voie vers le succès !

Setlist : Stand the Rock ; Angel of the Night ; Hell’s Rider ; Dark of the War ; Shakin Rock in Me ; Give it All for Rock ; Grow in the Dark ; All Along the Watchtower ; Public Ennemy ; Way Out of Control
Jouer à la Carène, c’est l’assurance d’avoir une scène de qualité. Un son très bon et des lumières qui palpitaient de vie. Si on se place du côté des photographes, c’est un luxe. Bon, OK, ce n’est pas un concert de Black metal, auquel cas, le public aurait pu ronchonner à raison pour un jeu de lights de cet acabit. Mais ici, ça matchait très bien avec le rock de O.D.S… comme avec les influs 70es des Komodor.
Hop ! Vous avez vu la belle transition ? Place aux Komodor…

Les Komodor, c’est un groupe du Sud… Sud Finistère ! Douarnenez, plus précisément. Il doit y avoir une mine dans le coin car depuis quelques mois, la moitié des groupes vus en concert venaient de Douarn’.

Ici, on ne peut se tromper, les pattes d’eph’, les belles moustaches, les blousons coupés courts, la raie (des cheveux) sur le milieu façon Francis Cabrel, les rouflaquettes, le tout dans une ambiance très marron clair, couleur Havane… Ouaip ! Ça sent le rock seventies. Et de fait, on nage en plein dans le prog rock, et psyché. Tout est raccord, de la lumière, aux attitudes. Les guitares, le manche en l’air sur un corps plié en deux vers l’arrière. Rhaaaa les rhumatismes de Mémé ont fait un bond et un chouïa de jalousie est venu la titiller.

Les Komodor ont le vent en poupe. Ils sont partout, dans les gros fests de Bretagne, mais aussi hors de la Région, et en concert à l’étranger également. C’est dire si c’est un groupe qui bientôt sera dans la stratosphère. Ainsi on a pu les voir aux Transmusicales de Rennes dès 2021, au Motocultor et au RockPalast en 2023. Et avec les copains de Moundrag, ils fouleront la scène du Hellfest en juin prochain, dans cette formation mélangée, KOMODRAG & THE MOUNODOR.

Il faut avouer que j’ai eu un peu de mal à me frayer un chemin devant la scène pour prendre quelques clichés, tant la foule s’y était amassée. On y voyait des visages heureux, des gens qui chantaient, j’en ai même vu qui ont esquissé quelques pas de danse (de salon, de celle qui prend de la place ! ). Donc, mille excuses à celles et ceux que j’ai un peu dérangé avec mon appareil. Néanmoins, par respect du public, j’ai vite rippé sur les côtés pour laisser les fans kiffer leurs vibes.

Pour avoir vu les Komodor au Motocultor, je peux vous dire avoir apprécié d’autant plus cette soirée. Là, en tête d’affiche, ils ont tout explosé. Un super moment. Surtout qu’ils nous ont offert 2 titres inédits du prochain album.
Setlist : Give up ; 1984 ; Hard to Deal ; Nasty Habits ; Still the Same ; Ladies ; Just an escape ; Mamacita ; Believe It ; Know Who You are ; Through the Highway ; Join the Band ; Washing Machine Man ; Armorican Band ; Ramblin Rose
Et parce que nous étions le 8 mars, voici l’une des nouvelles pistes au titre évocateur, « Ladies » :
Un grand merci à LilianéJosé qui m’a fait confiance pour l’accréditation. Un concert qui montre la palette des styles musicaux qu’ils couvrent. C’était une soirée Rock qui a foutu dans la bouche des plus anciens quelques “space madeleines de Proust” et a montré aux plus jeunes que c’est dans les vieilles marmites qu’on trouve les bonnes musiques d’aujourd’hui. Une soirée « retour vers le futur ».

La prochaine étape pour LilianéJosé, est l’organisation le 17 mai de la 3ème édition du festival Punk Rock sur la Blanche, avec, au programme, GBH (un des groupes qui ont le plus influencé Metallica à leurs débuts, entre autres) / Syndrome 81 / Mass Murderers. Pour plus d’infos, suivez le lien de l’event :
https://www.facebook.com/events/823373129473545








































Superbe article et superbes photos !!!
Merci pour ce retour positif de cette belle soirée qui plus est une première pour nous avec La Carène Brest !!
Toujours un plaisir de participer à vos concerts !