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Amarok Metal Fest – Live Report

Affiche Amarok Metal Fest 7

Du samedi 30 Mars 2024

Espace Bellevue – Gétigné (44)
Organisé par Amarok Productions

Texte de Mémé Migou
Photos de Run to The Pict (Fanch)


Une fois n’est pas coutume, Mémé se décide à demander si elle peut pointer le bout de sa p’tite voiture bleue dans le 44, à Gétigné, juste quelques kilomètres après avoir passé le « mythique » rond-point avec la guitare du Hellfest à Clisson, seulement pour une journée. D’ordinaire, il ne lui viendrait même pas à l’idée de proposer un report partiel, mais là, le travail n’a pas laissé la possibilité de faire autrement. Elle aurait pu s’en passer, de demander, mais voilà… la prog. était d’enfer !

Ce qui explique pourquoi vous n’aurez qu’une journée sur 3, avec les clichés de Fanch (Run to The Pict), photographe officiel. Cependant, je tiens à remercier chaudement l’organisation de l’Amarok Metal Fest pour cette accréditation de dernière minute et Fanch pour ses photos.

Lorsque je suis rentrée dans mes pénates, tout le monde m’a posé la même question : alors, l’Amarok, c’était comment ? Eh bien, ma réponse a été tout autant la même : l’Amarok ? C’est un super festival, chaleureux et familial. J’y ai passé quelques heures très fun, avec parfois des discussions étonnantes, des rencontres et des retrouvailles. Car dans le merch, j’y ai retrouvé Follenn, super tatoueur dont les œuvres ornent ma hanche droite et ma jambe gauche.

Il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid en arrivant un peu avant 15h, l’heure de l’ouverture des portes. Le parking n’est pas tout à fait rempli. On y voit des vans reliés par une tonnelle, des tables, quelques tentes. On en trouvera d’autres sur l’espace dédié. Regardant les personnes aller et venir, on peut se dire deux choses : d’une part, c’est un public de connaisseurs. Les habits ne trompent pas et ça ne beugle pas « apéroooooo » à tout bout de champ. D’autre part, c’est assez familial, au point d’y voir pas mal de mômes casqués et même des bébés en landau. Mais eux n’iront pas dans la salle, juste sur les parties plus « safe » pour leurs oreilles, ou simplement venir dire bonjour au papa ou à la maman qui se trouve sur place comme bénévole ou au merch.


Je n’ai pas déjeuné ou dîné sur place, je ne pourrai vous en dire plus sur la qualité de ce qui était proposé (du fait maison pour tous les goûts, de l’omnivore au végan), mais je me suis arrêtée au bar… Y avait de la triple, vous vous rendez compte ? C’est bien la première fois que je vois ça ! Et des bières artisanales : Brasserie La Rombière (49), Brasserie Les Coureurs de Lune (85), Brasserie du Grand Zig (85), Brasserie Brique House (75). Mais aussi du Muscadet, vous vous doutez bien ! Celui du Domaine de L’Epinay, du Cidre, du Rosé Haut Belloc. Sans oublier les softs, avec la Brasserie La ConviviAle (44), Le Jus de pomme des 3 Provinces (85) et Breizh Cola .

Côté merch, Mémé y est allée faire de petites emplettes. Pas grand chose, mais il y avait tout ce qu’il fallait, entre les bijoux handmade, les sérigraphies, les t-shirts, un luthier, deux tatoueurs et les Éditions Flammes Noires. J’ai par ailleurs pu discuter avec quelques personnes sur un stand qui proposait, histoire d’attirer le chaland, un petit jeu de dés avec lot à la clé. Mémé s’est sentie plongée dans sa prime jeunesse, avec les jets de dés de nos JdR fétiches. J’y ai craqué pour une clé-décapsuleur en metal forgé/découpé. DFA – De Feu et d’Acier, c’est une association de 4 personnes (Gwen, Karl avec un K, Raphaël sans K et Étienne qui est un cas) qui s’adonnent à la métallurgie, le maquettisme, les impressions 3D, tout ça dans le but de monter une entreprise qui crée des objets de la pop culture, comme des figurines de Warhammer, etc.

Placé juste avant l’entrée du merch et sur le passage vers la salle de concerts, on ne pouvait passer à côté du stand de prévention/protection. Bien achalandé, on y trouvait pas mal de choses assez ludiques pour créer du lien et lancer les conversations. En cheville avec l’association des « Poulettes sisters » (Branche Clissonnaise), on trouvait des distributeurs de serviettes hygiéniques dans des WC qui resteront tout au long de la journée et soirée complètement nickels ! Sans oublier les affiches « s’il y a un relou, demande au bar un loup ». De quoi se sentir protégée.

Un peu avant 16h, les portes de la salle s’ouvrent. Un carré mauve et enfumé s’en détache. Si je me sens nue sans mon appareil photo, je crois que les photographes vont s’amuser ! J’en profite pour papoter avec Mattéo, qui gère la lumière. Lui demandant s’il avait un plan de lights, s’il y avait des modes (comme les foutus spots rouges), il me répondra qu’ils vont au feeling, à moins que le groupe n’ait un plan de lumières déjà bien défini sur clé. S’il a le trac pendant le fest ? « Le temps de se mettre dedans, mais ça va. En amont, on fait tout pour réduire les risques de pannes. »

Et c’est parti pour le concert d’ouverture avec Oaken Skull !

Belle intro musicale. Encore peu de monde dans la salle, mais le trio donne son max pour satisfaire tous ceux qui étaient présents. D’ailleurs, 15 minutes plus tard, une bonne moitié de la salle est présente et on sent que le set plait.

Je dis bien on sent, car sur les premiers sets, le public ne sera pas très loquace ou gesticulant. Néanmoins, les têtes se courbant en mesure prouvent bien le kif des uns et des autres.

Un petit point négatif serait à propos des intertitres qui restaient un peu vides. Maiiiis je reste encore plus positivement étonnée des changements / glissements rythmiques, entre riffs rapides et ralentissements pachydermiques. J’avais eu l’occasion de voir Oaken Skull en décembre. Et déjà, j’avais été emportée par leur blackenned death/thrash. Là, j’ai entendu des variations à côté desquelles j’étais allègrement passée à côté (mais il faisait hyper froid, à ma grande décharge).

« C’est la deuxième fois que je les vois, la première fois dans un petit bar. Très très efficace ! Un côté technique assez ressenti. Ça fait son petit effet en live. Puissant. Direct. Franc. » – Antoine

« C’est une découverte. Je regrette de ne les découvrir que maintenant. Les riffs sont efficaces. Quand j’ai vu qu’ils n’étaient que 3, j’ai eu peur. Mais non, chacun a sa place. Y a de l’harmonie. » – Pierric

Setlist : Pharmakos ; Quiet Ghosts ; Cours… ; Channel the Anger ; L’ennemi ordinaire ; Les chaires de pierre ; Cele Kula

A l’inter scène, je rencontre Antoine, luthier sur le festival. Son rôle est d’aider au réglage des grattes, changer les cordes au besoin ou simplement faire essayer des jeux. J’en profite pour prendre son mail… Un futur rendez-vous pour une interview sera une bonne chose, histoire de mettre en avant son métier.

Second groupe : Infern

Cinq sur scène, on ne peut nier que quand Infern débarque sur les planches, on ne peut passer à côté d’eux. Je repère un nouveau batteur. Et quand, un peu plus tard, j’en fais part à l’un des membres au stand de merch, j’ai eu de quoi creuser mon trou et me cacher 10 mètres sous terre. Ben oui, Mémé, c’est le batteur habituel.. mais tu as confondu avec Ed Wood, qui vient de sortir un album et qui a les 2/3 de Infern dans son line up. Oui, j’ai honte de m’être ainsi emmêlé les pinceaux.

Le jeu des lumières est complètement différent, plus saturé et dans les tons bleu et blanc. Et le son ? Ah ben, Infern, c’est un véritable rouleau compresseur ! Ça pilonne sévère. Dans la salle, je vois les têtes bouger. On est encore loin du circle pit que j’ai l’habitude de voir dans les concerts de Infern, malgré les encouragements vains de Julien le chanteur. Néanmoins, on jugera à l’aune des applaudissements et aux cris, que le public a largement kiffé. Sur l’avant-dernier titre, les festivaliers se sont finalement prêtés au jeu du circle pit… et ont apprécié.

Malgré un petit souci de branchement pour la basse à un moment furtif, ils ont livré un set énorme. Du bon Death à l’ancienne. Efficace !


Laissez donc Mémé avoir son instant « pouf » : j’ai adoré les t-shirts du groupe. Quand le guitariste arborait celui du groupe Death (miam ! ), Julien, le chanteur, nous gratifiait d’un joli Gun’s And Roses tranchant avec sa voix.

« Infern, j’ai bien aimé. J’étais en poste sécu et inconsciemment, j’étais en train de battre la mesure. Kronos, bien sympathique ! Mais si je dois retenir un groupe, c’est Infern » – Cyrille

Setlist : Undertow ; Burning Fields ; Tormented Paranoid ; State Puppet ; Gaining ; Phineas Case ; Victim of the Doom ; To the Extrem

A l’inter-scène, je me rends auprès du stand de prévention. Là, on y aborde les thématiques de la sexualité ( les agressions, les violences sexuelles,…), d’audition (sensibilisation et dispositifs auditifs à disposition), des émotions. « Dans un festival, me dit Marie (Amarok Productions, Psychologue), partir des émotions, c’est permettre d’ouvrir la conversation sur plein d’autres choses. Dans un festival, on a des propositions ludiques, qui évitent le côté moralisateur et permettent d’axer vers d’autres dispositifs». Beaucoup de jeux sont créés par elle quand d’autres sont prêtés par le CRISP. Il y a également la branche clissonnaise des Poulettes Sisters, les Poulettes l’Asso qui organise une vente à prix libre de maquillage, pour des actions en faveur de femmes en précarité. « Je fais partie de l’Amarok Productions, qui crée ce stand. Les gens sont assez intéressés et souvent, le premier passage, c’est par les émotions. L’avantage d’être au milieu c’est de voir s’il n’y a pas de personnes en difficulté, etc. Pour l’instant, nous n’avons pas eu de remontées de cet acabit. »

Il est temps de retourner dans la salle de spectacle pour Lunar Tombfield :

On se retrouve avec quelques membres de Ladlo au premier rang. Le suivant se rapproche dangereusement de nous, signe qu’il y a plus de monde. Les personnes présentes connaissent. C’est un public de blackeux avec toute l’introspection qui va avec (ce qui n’est pas pour me déplaire, soyons clair). OK… je donne dans le cliché, j’assume !

Ici, pas de temps morts entre les titres, nous avons des samples pour remplir le silence d’une salle accaparée par l’émotion de la musique. C’est du Black moderne, étoffé. On a bien sûr les codes, comme du tremolo picking, c’est mélodique et écorché à la fois, le tout baigné dans une ambiance rougeoyante qui n’est pas sans rappeler l’enfer ou simplement les passions, fussent-elles colériques. Puissant !

Le batteur est assez flippant, dans cette lumière, avec son corpsepaint. Comme pour les lights, c’est voilé, enfumé, et donne une impression de scène bien remplie.

« J’étais particulièrement concentré sur la guitare. C’est la seconde fois que je les vois. Je suis fidèle au groupe. Ils me font penser aux derniers Burzum, le côté planant… » – Pierrick

Là, je me trouve à l’inter scène et je discute avec les uns et les autres. Je finis par passer une bonne partie de ce moment avec Kratos Aurion, à philosopher sur les growls de frontwomen. Dès lors, absorbée par l’échange, j’arrive avec un peu de retard sur le set suivant, celui d’Exocrine.

Nous sommes aux alentours de 20h et la salle est désormais bien remplie. Et remplie, c’est aussi grâce à Exocrine qui colonisait l’espace et le son. Des mélodies sur des riffs ultra techniques, servant un chant gras et grave. Entre le riff qui tourne et le chant saccadé, c’est d’une efficacité sans nom.

Désormais, on voit plus de gens se lâcher dans le public. Il faut dire que Exocrine nous gratifie de beaks affriolants de silence amenant à des parties casse-nuques. Puis, ça ralentit et la guitare reprend son solo rapide sur une batterie de plus en plus véloce.


On se prend à se murmurer, sur le pénultième morceau fait de rythmes saccadés, « putain ! C’te mise en place de malade ! »

La fin du set, sur le titre Warlock, se veut en feu d’artifice, avec cette annonce : « Vous voulez pousser jusqu’à 400 BPM ? »

« Je découvrais Exocrine. Une bonne énergie. J’ai beaucoup aimé le guitariste. Un bon jeu de scène. J’étais venue pour Kronos Celeste et Seth. Le deuxième groupe [Infern], grosse claque ! » – Nolwenn

« Je suis arrivé sur Exocrine. C’était cool. Je ne suis pas un aficionados du metal, je suis venu avec une amie. Je ne connais pas tous les styles, ni les sous-genres,mais j’apprécie. » – Jeff

Setlist : Legend ; Maelstrom ; Eidolon ; The Hybrid Suns ; Dying Light ; Life ; The Kraken ; Hayato ; Blast ; Warlock

21h, les Suisses de Kassoghta arrivent sur scène.


Ah ! Une nana sur scène ! Je crois bien que ce sera la seule sur cette journée. Le growl est bon, assez grave. Ils sont quatre et le guitariste se fait seconde voix avec la chanteuse. Tout va bien… jusqu’au troisième titre où, patatras (enfin, pour moi, j’entends), voilà les refrains en voix claire. Et là, la filiation avec Jinjer s’en trouve encore plus marquée.

Bon, cela mis à part, la joie d’être sur scène est palpable, surtout chez le batteur, régulièrement illuminé par les spots, qui arbore un sourire véritablement éclatant.

Niveau musical, ça fait clairement le taf, avec des moments plus pesants. D’ailleurs le public est nombreux et bien « chaud patate ». J’avoue que je vois traîner les copains blackeux près de l’espace bar. Et j’en fais tout autant. On ne peut nier qu’il y a beaucoup de présence sur scène et finalement tout le monde tient bien sa place, mais ce n’est vraiment pas mon style de death metal, même dans la veine prog. Alors comme j’avais besoin de faire une petite pause, je me perche sur les tabourets des tables hautes et je commence ce report.

Setlist : The Infinite ; Drown ; Kassoghta (The Call) ; Venom ; Rise ; Pale Horizon ; Before I Vanish ; Complacency

C’est Quentin qui m’offrira une porte de sortie, en venant me demander ce que je fais. Il se prête au jeu de m’offrir son avis… pour le jeu de mot je rajouterais bien aviné. Mais je garderai le terme sympathique de joyeux, car il était tout sourire, Quentin. Et un peu coquin avec le sale tour qu’il m’a ensuite fait. Enfin, pas un méchant tour non plus, j’en ai beaucoup ri intérieurement. « J’aime vraiment bien. En plus, ils sont suisses. Ils viennent dans un lieu pas loin en France. Le fait que ce soit une fille, avec ce genre de voix, ça change la donne. » Lui, Quentin, il a vraiment bien kiffé.

Et pour l’anecdote, quelques minutes plus tard, il revient avec deux potes, tout aussi joyeux dirons-nous, que lui, me poussant l’un devant moi et « La madame va te poser des questions ». La réponse du pote n’a pas tardé à fuser : « J’aime pas les journalistes, c’est de la merde. Rien à foutre de ce qu’ils disent ». Bah oui, mais Mémé n’est pas journaliste…. C’est juste une Mémé qui écoute et relate un instant présent. « BFM, c’est d’la merdeuh ». OK… Je crois qu’on a compris le discours, on va vite couper court.

Ahhhh… Je vous l’avais dit, que j’avais eu quelques conversations ahurissantes. Mais vraiment, c’était plutôt mignon, surtout de voir les deux autres comparses pouffer dans leur barbe et ensuite s’excuser. Mais oui, vous êtes tous pardonnés !

D’un autre côté, j’entends de la musique qui bastonne. Mais c’est-y pas que Kronos commencerait ?! Allez, en une seconde me voici sur pieds à fausser compagnie au trio infernal.

Kronos, j’ai eu l’occasion.. que dis-je?! J’ai eu l’honneur de les voir lors de leur premier concert de reformation au Muscadeath. J’en profite pour saluer Benoît, l’organisateur du Muscadeath présent dans la salle. J’y avais pris une telle claque, que j’étais avide de les revoir. Avide, mais également avec un peu d’appréhension tout à la fois. Pourquoi me direz-vous ? Simplement par ce qu’à Vallet, les membres du groupe semblaient être tellement heureux de revenir sur les planches, de peser à nouveau dans le game, que je craignais qu’ils aient un peu perdu cette énergie débordante autant que dévorante. Oui, risquons le mot : qu’ils se soient déjà un peu blasés après quelques concerts supplémentaires, que la routine ait repris le dessus…


Eh bien, sachez, m’sieurs-dames, qu’il n’en est rien du tout ! Pas le moindre ennui, pas un seul poncif… Certes un rituel rodé, mais en rien routinier. Ce n’est pas métro-boulot-dodo, avec Kronos, c’est plutôt « bonjour, vous me mettrez une tranche de rôti de de gnon et une ballottine de pains dans la tronche. Vous l’aurez compris, avec Kronos, c’est la boucherie assurée ! La salle est chauffée à blanc.


Quel professionnalisme de la part de chacun des membres. Ainsi que j’ai pu leur dire, au débotté dans les couloirs, on peut fixer son attention sur chacun, il n’y en a pas un qui soit en retrait par rapport à un autre. Tous assurent comme des bêtes. Bien entendu, avec Pépé V. joueur de basse, j’ai un œil qui vrille forcément sur cet instrument. Mais qu’est-ce que Tom peut nous enchanter, de sa technicité à la basse, de sa vélocité, mais aussi de son jeu de scène ! Mais voilà, on porte son attention sur un guitariste, puis sur l’autre, sur le batteur… et on se dit à chaque fois la même chose. Quant Kristof, c’est de main de maître qu’il fait le lien entre tous ces éléments, en ajoutant sa pierre à l’édifice.


Kronos, c’est du death brutal et hautement technique. Les mises en place sont léchées, mijotées aux petits oignons. Bref, on s’est régalés !

Setlist : Colossal Titan Strife ; Submission ; Opplomak ; With Eaque Sword ; Aeternum Pharaos Curse ; Haterelm ; Monumental Carnage ; Phaeton ; Kronos ; Supreme Nordik Reign ; Bloodtower ; Mashkhith

Dernier inter scène de la soirée. Non loin du bar, j’en profite pour discuter avec Gaël : « Je suis bénévole… derrière le comptoir. Il peut y avoir de la tentation, derrière le bar, mais non. Je suis sobre. Depuis hier, on ne doit pas être loin des 15 fûts (+/- 800 litres). On ira sur les 1000 litres pour la fin. C’est la 6ème fois que je suis bénévole. J’aime bien être bénévole sur un festival. Une fois que l’organisation te connaît, ils te rappellent. J’ai fait le Hellfest, Le Ruffier Rock, Poulson, et pas mal de soirées de concerts où je suis bénévole. Quand on veut voir certains groupes, on arrive toujours à gérer pour les voir. »


Et le bouquet final revient à Seth

Seth, j’ai eu l’occasion de les voir et de couvrir le concert qu’ils ont donné en compagnie de Mütterlein à Saint-Brieuc, SMAC Bonjour Minuit. Gravé dans mes souvenirs, le moment magique de Saint Vincent qui me bénit… A moins qu’on ne dise maudire, pour le coup ?!

Bref, Seth débarque avec son décorum. Pour inciter quelques réfractaires venus sans vraiment connaître, juste parce qu’un ami les y avait traînés, j’ai expliqué que sur certains lives, une très jolie intermittente du spectacle venait offrir aux yeux affamés ses courbes chatoyantes et ses seins dénudés, vite recouverts d’un liquide visqueux rouge sang. Ah ! Il a dû m’en vouloir, le monsieur, car sur scène, il n’y avait que Seth et uniquement Seth.

Niveau décorum, j’ai trouvé beaucoup moins fouillé qu’à Saint-Brieuc. Les lights, d’ailleurs n’étaient pas aussi « cathédralesques ». Non… ici, juste le strict minimum. Mais quand je dis cela, on pourrait penser que j’ai trouvé le set de Seth (ouais,j’ai osé la faire et j’ai honte) plutôt mitigé. Que nenni, braves gens ! C’est même le contraire !

D’une part grâce au son qui était excellent. La balance est véritablement bien répartie entre les différents instruments et la voix. C’était au top ! Ensuite, parce qu’il y avait dans la façon de jouer du groupe et spécialement dans celle de Saint Vincent, le chanteur, comme une urgence et une importance à aller chercher un public qui n’était pas forcément acquis à sa cause. Oh, je ne dis pas que le public ne l’était pas de base, mais juste que nous étions en festival et qu’il est normal que tout le monde ne connaisse pas ou n’apprécie pas. C’est ce public qu’ils sont allés chercher. Et tout à la fois, les connaisseurs ne sont pas restés sur le bas côté de la route ;

Pour faire un parallèle avec la voie du Haïku, plus c’est épuré, plus c’est sincère et ça va droit au cœur. C’est exactement cela que j’ai ressenti. Et pourtant, j’aime la scénographie… On va dire qu’entre la générosité et l’échange avec le public, et la mise en scène qui te propulse dans une ambiance délétère qui sent le souffre à plein nez, j’ai opté pour la première option.


C’était le concert ad hoc pour terminer cette somptueuse journée de festival qui n’a eu de cesse de nous faire naviguer entre le black metal et le death metal… entre chacune des formes du black et chacune du death… Bravo à l’organisation qui a fait cette programmation…

Site de l’Amarok Productions :

Voilà, ce samedi 30 mars, j’ai vécu une superbe journée de fest à Gétigné, pour l’Amarok Fest, qui en était à sa 7ème édition. J’y ai fait des rencontres étonnantes, des conversations parfois improbables, le tout dans un climat bon enfant, familial. On se sent écouté, il était facile d’entamer la discussion avec les uns et les autres. Une safe place avec un son, des lights et des shows de qualité. Amis amoureux de metal, retenez la date et n’hésitez aucunement à réserver votre week-end pour l’an prochain.

Je vous laisse avec Jean-Yves, notre « papy » metalleux : « J’ai préféré le groupe qui ressemble à Arch Enemy, qui m’a fait penser à Angela. C’est extraordinaire. Une découverte. Il y avait de la jeunesse, du partage. La bonne ambiance, la bonne humeur, le partage… Ici, c’est différent du Hellfest. » 

4 commentaires sur “Amarok Metal Fest – Live Report”

  1. Bravo et merci pour ce super report !
    Tu as su capter et retranscrire cette soirée de folie et cette communion autour du metal à Gétigné
    Encore une fois merci

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