Bruno’ Speaking :
Petit tour au Vauban jeudi soir pour Mars Red Sky et Yomuna.
C’est pas mal les concerts le jeudi soir, un peu chiant, on bosse le lendemain, et encore ça se termine tôt (23h15), mais au moins ça ne rentre pas en concurrence avec ceux du week-end, toujours ça de pris.
Mémé Migou’ Speaking :
Oui, c’est en semaine, oui, c’est dans une salle où je ne vais pas souvent souvent et oui, il me tardait de voir le trio bordelais de stoner/doom, mètre étalon du genre en France. Nous sommes le 4 avril, et il faut avouer que c’est amusant de voir Mars Red Sky dans ce mois à ne pas se découvrir d’un fil. Allez, je ne vais pas tenter la blague du Avril Red Sky… Surtout qu’en Bretagne, c’est essentiellement un ciel gris qui nous nargue depuis 9 mois !
Donc oui, nous avions besoin de cette dose d’introspection, d’émotions, de force intérieure que seule la musique, de celle qui nous fait planer, peut nous apporter. Et on sera servi sur un plateau d’argent, grâce à Diogène Productions et à nos amis de Lazarus Prod, qui étaient là pour seconder in situ. « Alors, c’est sold out ? » Pas tout à fait, car n’oublions pas que nous sommes en plein milieu de semaine… Mais c’est vraiment pas loin. Quelque 350 personnes sont massées devant la scène. On n’est pas dans un salon de thé comme pour d’autres concerts, le public est là pour voir et découvrir. Il va falloir faire son trou pour arriver à prendre des photos, les potos !
Bruno’ speaking :
J’étais impatient de voir Yomuna, car malgré le calme relatif de ce qu’ils jouent, par rapport aux bourrinades musicales que je m’envoie habituellement, je trouve ça agréable à écouter.
Le live n’a d’ailleurs fait que confirmer mes impressions.
Diana a une voix superbe et les ambiances planantes et éthérées se mixent bien avec les parties plus énergiques.
Seul petit défaut, la 4 cordes, tenue par le bassiste de Tranzat, était mixée beaucoup trop fort et couvrait le synthé et la guitare. C’est un peu dommage, je crois qu’il n’y a que le mec à la sono qui ne s’en est pas rendu compte. Ou alors suivant l’emplacement dans la salle le son était différent, possible, mais j’ai entendu plusieurs personnes dire la même chose.
Mémé Migou’ speaking :
Parfois je creuse avant d’aller en concert. Je lis les biographies, j’écoute les précédents efforts, je me mets dans l’optique de décortiquer, de scruter, d’analyser le live au regard des pistes numériques ou physiques. Bref, connaître son sujet.
Et à d’autres moments, je préfère ne même pas me rencarder pour garder la candeur de la découverte. Souvent, c’est tout ou rien, stop ou encore, quitte ou double… Néanmoins, ça me permet de contrebalancer les écoutes actives en forme de “tintinade”. Avoir l’oreille à Mémé, c’est aussi se laisser bercer par ce qu’on ne connaît pas.
En l’occurrence, c’était le cas pour Yomuna. J’aurais dû savoir que dans le groupe, il y avait un membre de Tranzat, p’tit groupe brestois bien fendard qui avait commencé à faire son p’tit trou dans le paysage metal breton. Bon, ceci dit, Yomuna, c’est complètement différent. Alors pourquoi s’y référer ?!
Une voix aérienne vient nous caresser les oreilles. C’est beau, c’est doux, lavé avec mir laine délicat… Mais les couleurs ne sont aucunement passées. On est dans la fluidité, la grâce sous toutes ses formes.
A côté, le bassiste qui envoie du steak. Gros son et martèlement au rythme de l’intensité des titres. Je ne vais pas réitérer les propos de Bruno, mais effectivement, genre oblige, la basse était sacrément forte. Un chouïa trop.
Une première moitié de set pour appréhender Yomuna, voir ce qu’ils proposent. C’est doux et intense à la fois… maiiiiis… avec ce petit côté un peu redondant pour ma part. Une cover de Jefferson Aiplane (« White Rabbit ») marque une amorce de virage. Pas à 190°, hein. Encore heureux, on est là pour planer, par pour planter le marteau-piqueur dans nos marteaux et enclumes ORL. On est là pour frissonner de plaisir, voyons. Et ils s’en sortent plutôt pas mal dans ce registre.
Pour terminer le set, nous avons droit à un chant en roumain, culture de la chanteuse et l’utilisation d’une (un ?) Kaval (j’espère ne pas me tromper), forme de flûte à bec biseauté bien loin de nos souvenirs des cours de musique du collège, pour accéder à une dose de folk stoner. Ce n’était ni trop ni trop peu. Bien dosé.
Groupe à suivre…
Setlist : Third Stone ; 15 Years Later ; Edgedancer ; White Rabbit (JA cover) ; Sfinta Joi ; Trance ; Oubliettes
Bruno’ speaking :
Suite et fin de la soirée au Vauban jeudi dernier où j’ai retrouvé pas mal de têtes que l’on voit régulièrement dès qu’il y a un concert à Brest, comme Roselyne Paul, venue faire des photos et Michel Paul en repérage pour découvrir les futurs groupes qu’il fera jouer à la Bergerie Rock. Mon petit doigt me disant que Yomuna devrait fouler les planches avant la fin de l’année.
J’étais venu autant pour Yomuna que pour Mars Red Sky qui prenait la suite des brestois sur la scène du Cabaret.
Les bordelais ont une bonne fan base, mais peut-être insuffisante pour remplir 500 places un jeudi soir.
250 à 300 personnes environ ce qui est quand même pas si mal pour un concert en semaine dans une période où les organisateurs ont souvent du mal à faire le plein.
Mars Red Sky ne jouant pas spécialement mon style de musique préféré et ayant un peu de mal avec la voix du guitariste/chanteur, je suis mal placé pour juger de la prestation du groupe. J’ai passé un bon moment, même si certains titres m’ont semblé dispensables, comme l’interminable instrumental Arcadia par exemple.
Les fans ayant semble-t-il trouvé le concert à leur goût, je leur fais confiance quant à la qualité intrinsèque du concert donné par Mars Red Sky.
A noter que Julien Pras a commencé à souffrir de crampes à la main gauche en milieu de concert, ce qui est un petit peu embêtant quand on est guitariste ! Pas facile pour lui, mais il a quand même assuré, même si le groupe a adapté sa playlist pour remédier au problème. C’est ça l’expérience
Mémé Migou’ speaking :
Ahhhh… Voilà donc Mars Red Sky. 3 gaillards sur scène qui vous emplissent les oreilles de leurs sons. On sort la grosse artillerie et on se prend une rafale d’émotions. Et des cartouches, ils vont en tirer un bon paquet.
Petit à petit, on sent la frénésie prendre possession des âmes des aficionados. Les corps se courbent, les cheveux ondulent d’avant en arrière ou d’un côté vers l’autre. C’est prenant et poignant.
Mais Mémé ne serait pas Mémé si tout était parfait dans son report. Mon petit point noir va au chant quasi inaudible de la place où je me trouvais. Oh ! Je vous entends déjà dire « t’avais qu’à te bouger pour aller à une place phoniquement plus adéquate ». Oui…. Encore fallait-il pouvoir/vouloir bouger. Pouvoir bouger (on va me dire « t’es bien belge pour quelque chose, toi ! »… ben non, c’est bien de possibilité dont il était question ici), car comme dit plus haut, le public était massé tout proche sinon contre la scène, marque de son grand intérêt par ailleurs. Et vouloir, parce que j’avais envie de garder la possibilité de faire encore quelques clichés, sans exagérer et surtout sans embêter le public (ce qui ne sera pas le cas de tous les photographes qui se glissent sans rien demander et te bousculent sans la moindre gêne – un sourire, bordel, c’est pas compliqué !). Car là se trouve mon autre point noir : les lumières sombres et l’ambiance enfumée. Pas facile, la prise de photos. Et en même temps… ça nous donne des ambiances délétères qui correspondent à merveille aux titres sombres et intenses de Mars Red Sky. Et quoi ! Le show et le public avant tout !
Une playlist quelque peu remuée du fait d’un souci de main du guitariste chanteur. Mais des deux titres que nous n’aurions pas dû entendre, finalement, ce n’est qu’une seule piste qui sautera. Merci pour l’effort !
Petit clin d’œil pour le batteur, qui me faisait l’effet d’un géant derrière des fûts pour minimoys. Et pourtant, quelle énergie, mazette ! Et quelle virtuosité dans l’art de la rythmique. Un réel plaisir à voir, à entendre, à déguster.
Gros son et grandes émotions !
Setlist : (et comme Mémé a une petite mémémoire, elle a oublié le tite passé aux oubliettes!) Slow Attack ; Break Even ; Arcadia ; Collector ; Apex 3 ; Maps of Inferno ; The Final Round ; The Light Beyond ; Way to Rome ; Strong Reflection ; Up the Stairway to Heaven
Et voilà, la soirée s’achève au bar, avec une petite mousse (pas deux, on respecte la dose prescrite !) et Bruno et moi nous souhaitons un bon retour. On referme cette parenthèse hors du temps, cette bulle d’émotions… C’est pas l’tout, demain, y a boulot !
Liens utiles :
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