Vendredi 26 et samedi 27 avril se déroulait la 2ᵉ édition du Licorn Fest, au Brewpub de la brasserie Skumenn à Cesson-Sévigné.
Le lieu accueille régulièrement des soirées Hardcore/Metal/Punk comme la 1ʳᵉ édition du Licorn Fest, la Skumenn Hardcore Party, la soirée Heart Attack/Akiavel en 2023, et le Minibowl of Hardcore le 11 mai 2024.
Festival sur 2 jours, le vendredi étant consacré au stoner, metal, post-metal avec Deadly Vipers, Seeds of Mary, Dragunov, Miss my Lilypads.
N’étant pas présent à cette soirée vous n’en saurez pas davantage. Désolé.
La journée du samedi étant réservée à des styles de musique plus violents, j’ai fait la route avec Gwen, un compagnon de concert de longue date.
Cinq groupes à l’affiche, à commencer par Joy In Mess, les locaux de l’étape qui n’étaient pas prévus au programme et qui ont remplacé au pied levé les rouennais de Sanctuary.
Petit handicap toutefois, le bassiste n’a pas pu se libérer, il était resté à Bordeaux où le groupe jouait le 26 avril. Le quatuor se retrouve donc en trio et monte (pas beaucoup, 15cm de haut) sur la scène vers 17h40.
Immédiatement on se rend compte qu’ils ont un son énorme. Les Rennais distillent un metal modern/djent agrémenté de samples. Les musiciens sont précis et efficaces.
Joy In Mess jouent les titres de leur EP « Ember » + quelques nouveaux morceaux qui n’ont pas encore de nom.
Le public, pas encore très nombreux en ce tout début de festival, arrivera progressivement en cours de set, le groupe recevant un accueil favorable.
Belle entrée en matière, mais j’aimerais bien revoir le combo au complet, la basse manquant quand même, surtout quand le guitariste arrête ses riffs.
Les Mulhousiens de HRFTR (HereAfter), second groupe au programme, nous ont proposé un deathcore puissant et énergique, entrecoupé de passages plus calmes avec des parties samplées.
Un peu trop à mon goût, au bout d’un moment on ne savait plus si c’était un passage planant, l’outro d’un morceau ou l’intro du titre suivant. Ce qui a valu quelques hésitations, le public ne sachant s’il fallait applaudir car c’était la fin ou attendre que la musique reprenne après un break.
J’ai trouvé que cela donnait un set un peu décousu, c’est dommage mais pas dramatique non plus. Lle groupe a un bon potentiel, semble à l’aise sur scène et à des titres plutôt accrocheurs.
À noter la présence en guest, sur scène (comme sur l’album Spectre), du chanteur Valentin Lakomiak (Keys And Promises) pendant le morceau « The haunting pulse » (vidéo).
Setlist : Catharsis – The calling – Husk – Zealot – Phantom – Erosion – Diogène – Echos – The haunting pulse – Brumes
25mn plus tard, c’est Tempt Fate qui investissait les planches.
Ils sont un peu plus responsables que les autres de ma présence à cette 2ᵉ édition du Licorn Fest, j’avais vraiment très envie de les découvrir en live.
Les Toulousains balancent un gros death/grindcore/thrash précis, qui tape fort, et qui appuie là où ça fait mal pour le plus grand bonheur du public présent.
Environ 45 ou 50 mn de show, sans temps morts, avec en prime une distribution de matraques gonflables pour un affrontement d’une violence inouïe pendant le titre “Grindfate” (vidéo). À un moment, j’ai même vu un cheveu tomber par terre ! Mais pourquoi tant de haine ?!
Tempt Fate a été fidèle à la musique qu’ils ont développée sur album, c’est agressif et ça joue bien.
Pour ceux qui se posent la question, oui, j’ai bien souhaité le bonjour à Simon de la part d‘Akouel (voir report du concert de Walnut Grove DC ICI ). Ça l’a bien fait marrer. Mission accomplie.
Setlist : Secret skin – G.I.D – God ends here – Filth of life – Grindfate – Erlebnis – Deadlights – Holy deformity – Human trap – Petrified – Outro
Death Decline était en charge de poursuivre les festivités. Je les avais déjà vus au Metalearth Festival à Brest en 2022 et ils avaient offert une très bonne prestation.
Le death mélodique qu’ils distillent depuis le début de leur carrière (1ᵉʳ EP en 2013) est très efficace sur scène.
Les dijonnais nous ont offert un show bien rentre-dedans et puissant, les musiciens font le job, et le public réagit par des circle pits, pogos et walls of death (vidéo).
Comme l’a gueulé très justement un spectateur au début du titre “Eleven” : « le batteur est une machine ! ». Keyser a dû apprécier que l’on juge sa performance à sa juste valeur.
Alexis, le chanteur au physique imposant, toujours pieds nus sur scène, mène la charge, mais toujours avec convivialité, comme en témoignent ses mots doux adressés au public.
Le metal est amour.
Le groupe a bien mis le boxon dans le brewpub Skumenn, on en attendait pas moins d’eux.
Pour ce qui est de la liste des morceaux joués, vous ne l’aurez pas, car le groupe est toujours incapable de faire une setlist, la dernière en date étant les neuf titres d’un de leurs shows d’avril, griffonnés sur la main du chanteur.
Monter sur scène après les sets de Tempt Fate et Death Decline n’était pas vraiment un cadeau pour Kanine, il fallait être au top pour rivaliser avec les prestations des groupes précédents.
Les strasbourgeois, à l’image du Cerbère (chien ? ours ? les deux ?) qui orne la pochette de leur album « Karnage« , n’ont pas fait dans le détail, leur concert étant musicalement aussi subtil qu’une charge de CRS et aussi léger qu’un éléphant sur un pèse-personne.
Pas spécialement basé sur la vitesse d’exécution, beaucoup de titres évoluant sur un tempo moyen, voire lent, mais terriblement violent, oppressant, avec accélérations foudroyantes et gros break-down.
Le combo annonce faire du Slam Deathcore, la définition me semble en tout point parfaite. Au chant, Jason est une belle bête de scène, qui growle, gruik, hurle, sans jamais en faire de trop, toujours dans l’efficacité.
Pendant le concert, on a vu un gros ballon se balader à droite, à gauche, un grand bateau gonflable licorne faire de même, une spectatrice ayant même eu le droit à un petit tour dedans avant de se faire éjecter. (vidéo)
Kanine, après un rappel réclamé avec force par le public, a mis, avec brio, un terme à ce beau festival.
Un reproche malgré tout sur la qualité des lights, parce que 4 spots derrière la scène, tous de la même couleur au même moment c’est un peu léger (soit tout rouge, tout bleu, tout vert…). Il y avait bien une rangée de lights aussi devant la scène mais la banderole LicornFest était accrochée juste sur la trajectoire !
Je suppose que cela devait aussi être le cas le vendredi. Pas vraiment la meilleure idée du week-end.
Kanine, eux, avait eu la bonne idée de mettre en place deux spots rectangulaires supplémentaires. Ce n’était pas un luxe.
En résumé la 2ème édition de ce festival a rempli toutes ses promesses dans un lieu agréable. Les bières sont excellentes et le choix est large. Iil y avait même un camion faisant de très bonnes pizzas, situé devant la terrasse extérieure, pour que le public retrouve des forces en début de soirée.
Musicalement les groupes ont bien fait le job, et bonne surprise, les concerts se sont terminés relativement tôt (23h30). C’est toujours appréciable quand on a deux heures de route pour rentrer à la maison.