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Bloody Valkyria – Kingdom in Fire (2024)

  • par
Bloody Valkyria

Genre : Black Metal symphonique et atmosphérique
Label : indépendant
Sortie : 6 Septembre 2024

Note : 70/100 (WvG)

C’étaaaait il y a fort longtemps… Nooootre histoiiiire débute avant l’ère des hooommes en Terre du Milieu… Je ne parle bien sûr pas de la Creuse mais de celle de Tolkien puisque c’est la trame qui sert de support à l’album « Kingdom in Fire » de Bloody Valkyria.
La voix de grand-père, Castor ou Fourras, rendant plutôt mal à l’écrit, je vais vous narrer l’idée générale du one-man-band de Jere Kervinen sur un ton plus modéré de ménestrel elfique, la langue en moins. L’auteur, compositeur et interprète finlandais se base sur le Silmarillion, œuvre posthume de J.R. Tolkien parue en 1977, pour mettre en musique certains passages du pavé de fantasy dans un style Black sympho et atmo, quoi de plus cohérent – à part du folk-pagan-je-ne-sais-quoi, peut-être – pour dépeindre des plages narratives (dont certains moments posent le texte cité littéralement dans le texte de l’œuvre littéraire).
Ce choix thématique fantasy semble annoncé par l’artwork peint avec dragons, château et chevaliers ; j’ai d’abord pensé à une référence à Glaurung, puisque Niniel est évoquée dans le titre de la seconde piste, à l’image de Melian en titre de la quatrième. Mais, avec le recul, seul l’aspect fantasy parle davantage que la référence directe au dernier écrit, publié post-mortem, de Tolkien. C’est donc un peu dommage de proposer d’entrée une pochette impersonnelle ou pas assez référencée. Après, je peux comprendre que chacun a son interprétation d’une œuvre littéraire et le peintre s’est peut-être davantage focalisé sur l’Akallabêth que la Quenta Silmarillion. Mes connaissances étant également des temps anciens et imparfaites, quoiqu’il en soit je reste incertain.


On va se retrouver musicalement, pour situer, entre Caladan Broad pour les passages les plus folk atmo et Dimmu Borgir période « Enthrone Darkness Triumphant » pour le grain général et l’orchestration, avec des plages inspirées qui sonnent parfois comme la musique traditionnelle scandinave, tout au long de six morceaux : trois longues parties suivant l’axe du titre de l’album, allant de douze à quatorze minutes, les autres semblant servir davantage de transitions. C’est légitime quand on compose un concept album narratif mais, naturellement et imparablement, on échappe difficilement au sentiment de redite et de redondances, particulièrement dans ces les longues plages, notamment quand l’approche folk, misant beaucoup sur la répétition, entre en jeu, ce qui provoque ponctuellement de la lassitude et on finit par décrocher. Cependant, on ne sent pas perdu dans une cacophonie informe, la mélodie restant prépondérante sur l’ensemble de l’œuvre, sans pour autant négliger un équilibre avec l’aspect brut metal.
Loin d’être désagréable à écouter, le projet semble cependant inabouti ou pas assez approfondi (ou réfléchi dans sa balance), ce qui est le principal défaut de cet album ; Jere Kervinen n’aura pas créé un nouvel Eä mais, néanmoins, à l’image des Silmarils, on lui souhaite que cet opus ne soit que le premier de trois joyaux et que les prochains soient plus brillants.

Tracklist :

  1. Flames Upon a Bridge (Kingdom in Fire pt.1) 12:17
  2. Tears of Niniel 3:34
  3. Thousand Caves in Blood (Kingdom in Fire pt.2) 12:47
  4. Melian’s Lament 2:48
  5. Burning Citadel (Kingdom in Fire pt.3) 14:06
  6. Timeless Echo 2:40

Line up : Jere Kervinen – Tout

Liens :
Bandcamp – https://bloodyvalkyria.bandcamp.com/
Facebook – https://www.facebook.com/profile.php?id=61556958225244

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