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Hellfest 2024 – Samedi 29 juin 2024

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Live report du Jour 3
Hellfest (Clisson)
Textes de Sébastien D., Bruno Guézennec et Manu ( Humans of Metal)

Crédit Vidéos : Bruno Guézennec

Seb :   La météo est plus capricieuse. En effet, la pluie qui tombe en fin de matinée me fera rater le concert d’ETERNAL CHAMPION. Tant pis, mais je n’ai vraiment pas envie d’arriver trempé sur le site et de devoir subir tout le reste de la journée. C’est qu’il y a tout de même trente minutes de marche pour arriver jusqu’au Hellfest.

 L’ondée est de courte durée, ce qui me permet d’être sur site vers 14h. Juste à temps pour aller faire un coucou et discuter avec Greg de la chaîne YouTube MUSinc.

Bruno : La encore difficile d’arriver à 10h30 sur le site, surtout quand on dort à l’extérieur. Je loupe NAKKEKNAEKKER (dommage) et DARKEN, que je verrai fin août à Carantec (29), c'est moins grave.

 BLOCKHEADS

Bruno : Début en finesse avec le grind des vétérans Nancéiens. Le chanteur s’est bien employé en passant 70% du concert aux barrières puis dans le pit, et se mettant par la même occasion le public dans la poche. 

Respect pour la dépense d’énergie et la carrière du groupe.


ALIEN WEAPONERY

 Bruno : Une de mes rares incursions sur les Mainstages et bien dégouté en arrivant pour le concert des Néo-zélandais en m’apercevant que le snakepit empêchait le public de s’approcher de la scène principale (sans compter qu'il fait pas loin de deux mètres de haut). C’est super un concert quand on se retrouve à trente mètres du batteur et du guitariste (qui ne pouvait pas se déplacer car il devait rester devant ses pédales d’effets). Seul le bassiste venait sur l’avancée de scène de Metallica. Nul, pas le groupe, mais l’éloignement. 

Résultat, je ne suis plus retourné en Mainstage de la journée alors que j’avais prévu de voir Anvil.

KRONOS

 Bruno : Encore de la finesse made in France dans l’Altar. Kronos a délivré un set carré et puissant. Rien à dire. Là aussi un bon moment.


TOTAL CHAOS

Bruno : Quoi de mieux que du punk bien saignant après un concert de brutal death, ça permet de redescendre en douceur (c’est une expression). Total Chaos porte bien son nom, ça speed bien, pas de temps mort, du bon punk qui a secoué la Warzone entre 13h35 et 14h15 (c’est encore tôt pour un samedi au Hellfest).


SANGUISUGABOGG

 Bruno : Agréable moment aussi, mais il a manqué un "je ne sais quoi" pour que ce soit (pour moi) un très bon concert. Je n’arrive pas vraiment à définir ce qu’il manquait. En tout cas, ils ont bien mis le bordel dans l’Altar, c’est le principal.

RHAPSODY OF FIRE

Seb :  Je ne traîne pas trop car sur la Mainstage 2 RHAPSODY OF FIRE a déjà démarré son set. Du line-up de la grande époque ne reste plus que le claviériste et leader du groupe Alex Staropoli. Il a su s’entourer de très bons musiciens et d’un excellent chanteur mais la magie d’antan n’y est plus. Il est tout de même agréable de réentendre les vieux tubes comme « Dawn Of Victory ». Un bon concert.

WAYFARER

Seb : Je m’éclipse pendant le dernier titre pour aller me placer au plus près de la scène sous la Temple car l’un des groupes que j’attends le plus cette année ne va pas tarder à commencer : WAYFARER.

Les Américains m’ont totalement conquis avec leur dernier album « American Gothic » sorti l’année dernière et j’avais hâte de voir ce que ça pouvait donner en live. Eh bien, ce concert était un pur régal ! Le groupe a su retranscrire cette atmosphère western qui enrichit à merveille son black metal. Sur scène, on est dans la sobriété et la classe la plus totale. Très loin du look typiquement black metal traditionnel. Pendant 45 minutes, le groupe nous transporte pour un voyage vers un Far West sombre. Un des meilleurs concerts de cette édition.

Bruno : Encore un groupe que j’attendais avec impatience et je n’ai pas été déçu par le western black metal atmosphérique des Américains. C’est propre (pour du black metal) et la formation arrive à retranscrire live ce qui fait la qualité de leur album. À revoir dès que possible dans une salle plus intimiste..

STRATOVARIUS

Seb :  Retour sur la Mainstage 2 où se produisent les Finlandais de STRATOVARIUS. N’ayant jamais vu le groupe en live, il faisait également partie des groupes que je ne voulais absolument pas rater. Quel bonheur d’entendre des tubes que j’ai énormément écouté à la fin des années 90 : « Paradise », « Hunting High and Low » et surtout le superbe « Black Diamond ». Malgré quelques problèmes de grésillements durant le set, STRATOVARIUS a donné une excellente performance.

LEGION OF THE DAMNED

Bruno : À la base j’avais prévu d’aller voir Brutus dans la Valley, mais je n’ai fait qu’un aller-retour, en traversant une partie de la foule malgré tout, et m’apercevoir que le monde totalement délirant qui occupait la Valley en ce milieu d’après midi, empêchait totalement de voir le show des belges dans de bonnes conditions ni même  dans des conditions médiocres. Le son était meilleur quand je suis passé par les tables de restauration de la Warzone (plutôt que de fendre à nouveau la foule en sens inverse), que sur l'herbe de la Valley. 

Du coup, retour sous l'Altar pour un set un rien plus bourrin que le post-hardcore de Brutus. Les néerlandais ont assuré avec un death qui pousse fort et avec un son très satisfaisant.

SKALMÖLD

 Bruno : Débarquement de vikings dans la tente, il n’y avait pas les drakkars, mais ça ramait quand même (je parle du public, pas du groupe). 
Pas trop ma tasse de thé, pardon, ma chope d’hydromel, mais il faut reconnaître que c’était plutôt plaisant même si je ne ferais pas 200km pour aller les voir. Le final avec le hit Ratatoskur a fait chavirer la Temple.

YNGWIE MALMSTEEN

Seb :  J’écoute MAMMOTH WVH de loin. Le fils d’Eddy Van Halen a donné un concert ma foi fort agréable.

Le Hellfest a, par le passé, invité des légendes de la guitare comme Joe Satriani et Steve Vai. Il était temps de faire venir le virtuose suédois de la six cordes : YNGWIE MALMSTEEN. Le guitariste a perdu beaucoup de poids et son look avec ses énormes rouflaquettes lui donne un côté très Rock’N’Roll. Durant 45 minutes, le maître du metal néo-classique nous éclabousse de son talent en faisant courir ses doigts sur son manche à la vitesse de la lumière. Petite érection capillaire durant le titre « Far Beyond the Sun ».

THE HAUNTED

 Bruno : Marc Aro et sa bande ont fait exactement ce que j’attendais d’eux, du thrash/death énervé, catchy et groovy. J’adore ce groupe et ils ont rempli le cahier des charges. Très bons souvenirs. 

Première pause du festival, les trois groupes qui passaient : Extrême, Didier Wampas et Corvus Corax ne m’intéressant absolument pas. C’est extrêmement rare mais ça arrive et puis il faut savoir se ménager. Là encore mes pieds me disent merci (ils sont assez bavards mes pieds tout bien réfléchis)

EXTREME

Seb :  De la Mainstage 2 où se produisait le talentueux guitariste, je n’ai pas un grand chemin à faire car je me dirige vers la Mainstage 1 où EXTREME va donner lui aussi un des meilleurs concerts du week-end. Les petits gars de Boston ont sorti l’artillerie lourde en utilisant à fond les écrans géants mis à leur disposition en fond de scène et en nous balançant une setlist faisant la part belle aux classiques du groupe sans oublier les titres du dernier album en date. Du tube en veux-tu, en voilà : « Decadence Dance », More Than Words », Get The Funk Out » etc… Le groupe est en très grande forme. Gary Cherone chante toujours aussi bien (avec Sebastian Bach une des plus belles voix du Hard Rock selon moi) et Nuno Bettencourt, génie guitaristique au talent fou, nous scotche littéralement avec son exécution parfaite de « He-Man Woman Hater ». De quoi écœurer tout guitariste débutant.

 Pause bouffe. Et oui, c’est sympa la bière et le muscadet mais il faut bien manger à un moment !

Kataklysm 

Bruno : Le Canada s’y connait en groupe qui défoncent bien la gueule et Kataklysm en fait partie. Une heure de death sans faille, grosse puissance de feu pour un résultat qui vous laisse sur le carreau. Take no prisoner.

MASS HYSTERIA

Seb : Avec les potes, on essaye de se rapprocher au plus près de la Mainstage 1 afin d’être bien positionné pour MASS HYSTERIA. On arrive à se placer tout près du snake pit installé pour Metallica. D’ailleurs, le groupe a pu faire bénéficier cet avantage à une poignée de fans qui se retrouveront pour ainsi dire au cœur de la scène. MASS HYSTERIA est le groupe que j’ai vu le plus en live (17ème fois ce soir). Je reste très attaché à ce groupe depuis la fin des années 90. Ne les ayant pas vus sur scène depuis 2019 (une éternité), j’ai vraiment hâte de les revoir enfin. Et encore une fois, le groupe ne m’a pas déçu. C’est un concert d’une heure, pieds au plancher, auquel nous avons eu le droit. Aucun temps mort, tout s’enchaînait. Le groupe s’est mis le public dans la poche avec une setlist très bien pensée et une énergie folle. Ils n’ont eu aucun mal à retourner le pit et à le faire jumper en masse. Il suffit d’aller voir les vidéos YouTube durant le morceau « Contraddiction » pour voir cette impressionnante marée humaine sauter au rythme de la musique. Très bon concert !

SKYCLAD

Bruno : Légendes du metal/folk/celtique, dont j’avais acheté le premier album en 1991. Ça m’a quand même fait vachement plaisir d’enfin les voir sur une scène. Je connaissais pratiquement tous les titres même si j’ai un peu lâché la carrière du groupe depuis quelques années. Un peu de musique un rien festive dans une programmation peuplée de gros bourrins !

BRUCE DICKINSON

Seb : Étant très bien placés, nous décidons de ne pas bouger en attendant Metallica. Ça menaçait et on n’y échappera pas : la pluie fait son apparition alors que BRUCE DICKINSON et son groupe arrivent sur la Mainstage 2. Elle va s’intensifier tout au long. La setlist fait la part belle aux classiques de sa discographie solo et met aussi en avant son dernier album « The Mandrake Project ». Accompagné par d’excellents musiciens, le leader d’Iron Maiden ne ménage pas ses efforts et n’hésite à s’avancer sur le devant de la scène sous une pluie battante. Nous terminons ce concert trempés jusqu’aux os. Nous avons assisté à un très bon concert qui aurait été beaucoup plus apprécié si les conditions météorologiques avaient été plus clémentes.

NILE

Bruno : Le quatuor s’est retrouvé trio à cause de l’absence de leur leader Karl Sanders. Le résultat a quand même été probant, le death du groupe étant d’un très haut niveau technique.
À noter le jeu de scène incroyable du bassiste et du guitariste, ils courent dans tous les sens, se roulent par terre… non… en fait je crois que le guitariste s’est reculé une fois d’un mètre par rapport à son micro et une autre fois il s’est déplacé de 30 cm vers la droite. C’est à peu près tout. Bon, on s’en fout, je n’étais pas là pour les voir faire le guignol sur scène, ce n'est pas Steel Panther non plus.
Le batteur, George Kollias, qui était caché derrière ses fûts doit avoir trois bras, parce que ce n’est pas humain ce qu’il fait !

Deuxième pause de la journée, non prévue celle-là. En sortant de Nile, je n’avais pas trop d’idée sur ce que je voulais aller voir, peut-être le début de Metallica, de loin, en attendant le concert de Dismember.
J’ai aperçu un attroupement dans le fond de l’Altar, je pensais que c’était pour Korpiklaani. C’est là que je me suis aperçu qu’il flottait pas mal dehors et que tout le monde (en k-way et ponchos) était venu se réfugier sous la tente.

J’en ai profité pour aller m’acheter un hamburger, au stand HellSnake (en face des tentes). J’ai acheté deux burgers durant le week-end : temps d’attente cumulé (pour les deux) entre le moment où je suis arrivé au stand, j’ai payé et je suis reparti : 15 secondes ! Nickel !

MR.BUNGLE

Manu (HoM) : Malgré la pluie, je décide d’aller à la Valley voir pour la première fois Mr. Bungle. J’arrive à squatter la barrière sur le côté gauche de la scène et, équipé de ma cape de pluie, je patiente. Le concert commence et, peu après, la pluie se fait torrentielle. Je m’aperçois rapidement que ladite cape de pluie n’est plus étanche et je finis trempé de la tête aux pieds au bout de quelques morceaux. Tout au long du set, je me dis que je vais lâcher l’affaire et me mettre à l’abri pour me changer. Mais je fais taire cette sale voix intérieure en me répétant que ce n’est pas tous les jours que l’on voit Mike Patton, Dave Lombardo, Scott Ian, Trey Spruance et Trevor Dunn sur la même scène. Et j’ai bien fait. Mr. Bungle nous fait un show mémorable, mettant l’accent sur les dernières compos du groupe (six chansons de leur dernier album, The Raging Wrath of the Easter Bunny Demo), pas mal de reprises et un unique titre tiré des précédents opus, à savoir « My ass is on fire » issu de l’album Mr. Bungle. Deux reprises sortiront du lot grâce à la présence d’invités surprises : Loss of Control de Van Halen sur lequel Wolfgang Van Halen vient jouer de la guitare aussi bien que son défunt père, et Territory de Sepultura, avec Andreas Kisser. Rien que pour cette reprise (Patton, Lombardo, Ian et Kisser reprenant ce titre iconique du combo brésilien, rendez-vous compte !) Je suis heureux d’avoir tenu bon contre les éléments.

Patton et ses comparses disent aurevoir au public avec une ultime reprise, « All by Myself », transformée en un « Go Fuck Yourself » fort à propos. Et c’est transi de froid, mais le cœur embrasé, que je me dirige rapidement vers la Temple pour me mettre à l’abri et profiter des autres concerts de la soirée.

METALLICA

Seb :  La pluie commence à se calmer lorsque les Four Horsemen prennent possession de la scène après la traditionnelle intro « The Ecstasy of Gold » d’Ennio Morricone.

  Parlons un peu du cas METALLICA. Plus mauvais concert de l’édition 2024 du Hellfest ? Je crois bien que oui. Et pourtant ça avait super bien commencé. Un démarrage tonitruant avec quatre excellents titres et un bon son en plus : « Creeping Death », From Whom The Bell Tolls », « Hit The Lights » et « Enter Sandman ». Et après, le soufflé retombe aussi vite qu’il est monté dès l’arrivée des titres du nouvel album. Et comme par magie, le son devient tout aussi dégueulasse que les titres joués.

Comment un groupe de ce niveau peut-il avoir un son aussi moche en live quand, la veille, Machine Head nous décrochait une mandale version méchante avec un son de malade ? C’est incompréhensible.

Et que dire de cette reprise de « L’aventurier » d’Indochine. Est-ce vraiment utile ? Il y a eu un petit sursaut avec le titre « The Day That Never Comes ».  J’abandonne lorsqu’ils entament (massacrent ?) « Orion ». J’ai tenu huit titres sur 15. C’est déjà pas mal.

Mauvais jour ? Ou est-ce que le groupe est arrivé en bout de course ?

JULIE CHRISTMAS

Seb :   Je remonte vers la Valley pour voir ce qu’il s’y passe. JULIE CHRISTMAS se produit devant un public très fourni. Durant tout le week-end, cette scène sera souvent très peuplée, ce qui la rendra difficile d’accès selon les groupes qui s’y produiront. Un point sur lequel l’orga devra travailler afin que l’accès soit plus facile l’année prochaine.

DISMEMBER

Seb :  Mes fringues sont trempées et je commence à avoir froid. Je me dirige sous la Altar pour assister à la fin du concert de DISMEMBER. La tente est peu peuplée mais ceux qui ont préféré venir voir les Suédois plutôt que Metallica ont fait une bonne pioche. Le son est phénoménal et permet de bien mettre en valeur leur death metal lourd. 

  Je n’ai pas le courage de rester voir SAXON (à mon grand regret) car j’ai beaucoup trop froid et il y a encore trente minutes de marche pour rentrer au campement.

Bruno : Des boss, une heure à haute intensité, des mecs heureux d’être sur scène, du bon gros death qui a enflammé l’Altar et faisant la part belle aux anciens titres : quatre morceaux de Massive killing capacity (1995).

SUICIDAL TENDENCIES

Bruno : Ou comment transformer la Warzone en un pit géant. C’était un bordel sans nom devant la scène et également sur scène quand Mike Muir, comme d’habitude, a demandé à une partie de public de venir le rejoindre (au moins cinquante personnes). Un sacré merdier avec circle pit et wall of death (dans le pit mais également devant la batterie !).
Par contre, faire ça au bout de vingt minutes de show sur une heure, c’est un peu abuser. Du coup, j’ai perdu de vue le bassiste (le fils de Trujillo) pendant la dernière ½ heure du concert. Je ne sais pas où il est passé, peut-être derrière les gens, près du batteur.
Setlist sans surprise de Suicidal Tendencies, c’est un peu toujours la même d’ailleurs.

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