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Andy Gillion – Exilium

  • par

Genre : Melodic Symphonic Death Metal
Label : autoproduction
Sortie : 11 octobre 2024

Note : 95/100 (WvG)

J’ai déjà parlé précédemment dans un long pavé de l’affection que je porte à Mors Principium Est et ce malgré un affaiblissement sur la durée de leurs compositions. Andy Gillion a fait partie de cette dream team de Death mélo, ayant officié dans le groupe de 2011 à 2021, remplaçant de fait Jori Haukio qui en était membre fondateur. Et autant dire que si le talentueux guitariste a tenu dix ans dans le groupe, c’est certainement grâce à son style de composition, pas si éloigné des origines, tellement il est notable qu’un guitariste chez MPE, c’est un éphémère… Ces dernières années, il s’est lancé dans une carrière solo d’abord parallèle au groupe qu’il avait rejoint puis totale depuis, ayant déjà sorti deux précédents albums, Exilium étant le troisième.

C’est donc un troisième concept album pour le guitariste-compositeur-multi instrumentiste résident australien. Car, oui, le monsieur est touche-à-tout (ce qui est pratique quand vous êtes compositeur). Et il a un CV bien rempli (auteur, songwriter, compositeur de BO de jeu vidéo, etc. et tant qu’à faire producteur sur cet album mais pas que…), à l’instar de son carnet d’adresses (Jeff Loomis, Samuel Paulicelli, Matt Heafy, Per Nilsson pour n’en citer que quelques-uns ayant participé aux précédents LPs). 

Un concept album… quoi de moins évident pour un geek fan d’Heroic fantasy ? Ici, une histoire de chevalier banni et donc en plein… exil… mais qui aurait pu en douter, au vu de l’artwork sans ambages sur la trame, et de grande qualité graphique ?

Comment ne pas retrouver ce qui a fait la seconde ère de MPE dans cet album ? Impossible, la patte Gillion est présente et indéniable : le riff est ciselé, la note est utile et tombe juste, l’harmonie est solide, ses enchaînements sont « classiques » du compositeur qui maîtrise les deux sujets que sont le riffing Death et l’orchestration (les inspirations de la musique savante sont tangibles, Mozart en particulier, mais aussi Chopin dans le délié) avec l’omniprésence de l’orchestre à cordes, jamais prégnant mais toujours en sous-texte comme un chœur antique qui commente l’action. On se retrouve par exemple à se prendre un « Call to Arms » comme une balle de SCAR-H PR en pleine tête : c’est précis et efficace et, comme à Marseille, « Droit au but », que ça soit en foot ou… à Marseille tout court.

Histoire de vous mettre dans le bain, avant de reprendre ma kyrielle d’éloges, voici « juste » le premier morceau de l’album, intitulé « Prophecy » :

La diversité est de mise, tant dans l’agressivité frontale que la mélodie, quand il passe pianiste sur le morceau éponyme de l’album, plus axé sur les harmonies de guitare et le ternaire chaloupé mais ne lâchant rien de la mélancolie inhérente à l’œuvre générale du compositeur. Progressif, mélodique, symphonique et avec des guests sympa aussi cette fois-ci puisque s’ajoutent à son panel Britney Slayes d’Unleash the Archer, en complément d’une partie de batterie épileptique et métronomique par Dave Hayley, ayant officié dans de nombreuses formations (la dernière en date étant Werewolves, en Australie) sur « As the Kingdom burns ».

Syncopé et technique dans son appréhension de la technique et de la composition, il n’en oublie pas moins d’être un guitariste soliste hors pair, de ceux qui n’en font pas trop : de la fluidité et la note juste au bon moment. Mais cette fois-ci il ajoute une corde, vocale, à son arc puisqu’il gère aussi le chant sur cet album, tantôt dans un growl profond, tantôt avec une voix crunchy proche du Thrash, ou en backing en voix claire et pleine. Putain, ça en devient écœurant de ne savoir rien dire d’autre que du bien d’un tel personnage… À la limite, le seul reproche qu’on pourrait faire à cet album, c’est sa brièveté (et de toute façon, je ne donne jamais 100/100, la perfection n’étant pas de ce monde…)

L’équipe de Memento Mori se tâte à vous faire un « top ten » des albums en fin d’année… et moi, j’étais encore à chercher « mon » album de l’année ; en huit pistes consécutives, Andy Gillion m’a convaincu que cet album se devait d’être Exilium et aucun autre !

Tracklist :

01. Prophecy (4’01)
02. As the Kingdom burns [feat. Brittney Slayes] (3’44)
03. A new Path (4’05)
04. The Haunting (3’40)
05. Avenging the Fallen (4’43)
06. Call to Arms (5’22)
07. Exilium (5’23)
08. Acceptance (4’27)

Line up : Andy Gillion – Chants/Guitare /Basse /Clavier

Guests : Brittney Slayes – Chant additionnel sur piste 2  / Dave Hayley – Batterie

Liens : 

https://www.youtube.com/channel/UCJs9w-6cz5K_nAy9JSYi5yw

https://andygillion.com

https://www.facebook.com/andygillionmusic

https://www.instagram.com/andygillion

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