Le champilambart
Textes et Photos de Mémé Migou
Vallet (44)
Vendredi 20 septembre 2024
Interviews : Manu (Humans of Metal) et Mémé Migou
Hey ! Mémé, tu viens cette année au Muscadeath ? Non, malheureusement, je crois que je ne vais pas pouvoir venir, ce sont les journées du patrimoine et je vais devoir bosser sur un projet culturel…
Hey ! Mémé, t’as vu l’affiche du Muscadeath ? Oui, malheureusement, je crois que je ne vais pas pouvoir venir…
Hey ! Mémé, tu… Stoooop ! C’est bon, j’ai vu l’affiche d’enfer, et puis j’ai trop envie de vous revoir !

Comment dire non au Muscadeath ? Sérieusement ? Vous connaissez ce « petit » fest ? Non ! Bah vous devriez… C’est un must dans la région 44. Du Death, du Muscadet, le Muscadeath vous offre tout cela sur un plateau d’argent. Mais pas seulement. Parce qu’au Muscadeath, c’est l’assurance d’avoir des groupes quali que l’on peut voir à deux mètres de nous. Pas de crash barrières, juste le public et la scène… et le Muscadet ! Un espace restauration à l’extérieur, un autre espace avec le merch… où l’on pourra retrouver divers stands comme les Éditions Flammes Noires, les copains de France Black Death Grind ou encore Les Acteurs de l’Ombre, et le stand de lutte et de prévention contre les VSS entre autres…

Cette année, Mémé n’était pas seule pour mener à bien la grande tâche du live report. Après avoir échangé lors du Motocultor, il était logique de proposer à Manu (page Humans of Metal), de participer aux interviews. Car oui, pour la première fois, nous avons accepté la mission de ramener quelques interviews.
De fait, après avoir capté mon binôme sur la route, la p’tite voiture bleue s’est dirigée vers le Champilambart, à Vallet, un peu après- Clisson… (ou avant, tout dépend d’où vous venez, hein). La première chose était de récupérer nos pass et les horaires de nos interviews. Et cela se faisait sur l’arrière, côté presse, auprès d’Alexandre Saba – M&O Office. On découvre la salle avec les box pour recevoir les groupes. Tout le monde dans le même espace avec des espaces salons définis, non loin de la salle de spectacle où balancent les derniers groupes avant le coup d’envoi. Un accueil aux petits oignons.. enfin, aux petits bonbons.
Deux interviews sont programmées, en ce vendredi 20 septembre, FT17 et Houle. Vous pourrez retrouver les vidéos dans le cœur du report. Car il est plus que temps de lancer les hostilités !
18h30, FT17 entre en scène…
FT17

J’avais eu l’occasion de voir le groupe lors du Metalearth 2023, à Brest. Et dernièrement sur la Hellstage du Hellfest. Les deux fois ont été d’excellents moments. Alors Mémé n’a pas hésité à déclarer à qui voulait bien l’entendre : FT17 ? Tu connais pas ? Mes aïeux ! Ne vas pas rater ça !

Et c’est ainsi que les rideaux se sont ouverts sur une salle déjà bien remplie. Quand je vous dis que le Muscadeath, c’est top ! Enfin un public qui est là aussi pour les premiers groupes, un public curieux, passionné.

Un set de FT17, c’est être plongé dans une lecture sonore, musicale et visuelle de lettres d’un poilu totalement créé, mais pas complètement inventé. Une sorte de Frankenstein fait de bouts des uns et des autres. Ainsi naquit Marcellin Trouvé… qui trouvera vie dans la prose et la pose de Hugo Chereul, comédien à la voix grave, ainsi que dans l’interprétation de Misein, qui offre au chant une réelle dimension émotionnelle. Le tout embarqué par une musique qui soutient le projet conçu dans l’esprit de Hrothulf.

Dans le public, certains ont pris une belle claque devant la scène, quand d’autres ont ont plus de mal à pénétrer dans le visuel proposé. Pour ma part, ce sera à nouveau un live dans lequel je me laisse avidement embarquer !

Retrouvez l’interview de Tom, Hugo et Hrothulf au Muscadeath, mais également en visio, ici :
Houle

Bon bon bon… on ne peut nier que c’est le petit groupe qui monte qui monte qui monte. Espérons que ça ne fera pas comme l’araignée Gipsy, en fin de compte. Vu en première partie de Grima en janvier 2023, Houle est revenu en force avec un album que la critique salue. Les marinières sont de plus en plus nombreuses dans les rangs du public, et souvent j’entends les mots « Houle » et « chouchous » mis côte à côté dans les conversations. J’étais de la release party à Paris (peut-on parler de release Paris?) le 8 juin 2024, mais aussi à la brasserie Couille de Loup, à Querrien, le mois suivant… Il me tardait de voir si le groupe avait évolué en matière d’expérience scénique. Et à cette question, on ne peut que répondre par l’affirmative.

En effet, si le charisme de la chanteuse Adsagsona était indiscutable et surtout incontournable, on sent désormais que le reste du groupe prend ses aises sur scène.

Encore une fois, Houle fera son p’tit effet sur de futurs grands fans.
Retrouvez l’interview de Houle au Muscadeath, en compagnie, également de Eva, du blog Girls ‘N Nantes, ici :
RÜYYN

Si on avait commencé avec un groupe de l’écurie l’Ordalie Noire, c’est maintenant le deuxième groupe que propose LADLO.
RÜYYN était présent au Motocultor, un mois avant le Muscadeath. En plein milieu de l’après-midi, sur une scène outdoor, ce n’était certes pas le plus approprié pour du Black Metal de cette qualité.

Une déferlante de noirs et d’ors vient nous lécher les entrailles. Pour nous réchauffer, quelques vasques enflammées et toute l’énergie vitale qu’un groupe de Black va drainer chez les auditeurs lambda pour la balancer en offrande aux vrais adorateurs. En réalité, la soirée étant particulièrement tournée vers le Black, le public était conscient de ce qui l’attendait. Ainsi que j’ai pu le mentionner plus haut, c’était un public de passionnés, ainsi donc nous étions en circuit court, en ce qui concerne le drainage et l’arrosage des émotions. N’en demeure pas mois, ça a fait « paf dans la tronche ».

Pénitence Onirique

Hop… Encore un concurrent venu tout droit de l’ombre (oui, il faut comprendre LADLO). Et ici aussi, j’ai déjà eu l’occasion de les voir à plusieurs reprises, notamment au Motocultor 2023, à Paris en juin 2024. J’avais une telle envie de les voir tant j’avais aimé leur album, « Nature morte », à sa sortie (et toujours maintenant, ne vous méprenez pas).

Néanmoins, pour une raison qui m’échappe, je n’arrive pas à entrer dans leurs shows. Peut-être que je ne retrouve pas la magie de l’album, malgré une scénographie tout en masques dentelés. Et pourtant, j’en vois, dans le public, qui lèvent les mains au ciel en forme d’invocation des forces telluriques, les invitant à remonter des entrailles de la terre pour faire vibrer le cœur des spectateurs.Le mien reste relativement de marbre. Aussi, je décide d’aller faire un tour du côté du merch et du repas… avant d’être appelée en soutien d’interview pour une Éva faisant face à Dark Funeral…

Hate

Attention ! Voici un débordement de haine qui arrive sur scène. Les polonais ne sont visiblement pas là pour faire dans la dentelle. Et si on veut aller encore un peu plus loin dans les clichés, autant dire qu’on ne va pas enfiler les perles, mais les riffs froids et incisifs de Domin et Adam The First Sinner.

Bien que ce dernier soit on ne peut plus statique, un pied constamment appuyé sur le retour, le Death teinté de Black m’assènera un énorme coup sur le coin de la tronche. On ne peut pas dire que je ne m’y attendais pas, mon frère ayant ouvert pour leur tournée… pfiouuuuu… il y a quelques années. Je savais que j’étais face à des musiciens qu’il respecte énormément. Et il n’est pas le seul. Ainsi, je retrouve Gauthier, de Cabale Prod, tout frétillant à l’idée de retrouver l’un de ses groupes fétiches.

Personnellement, j’ai surkiffé ce climat délétère qu’ils ont distillé en cette fin de première journée. Par contre, dans le public, j’entends des avis totalement partagés et mitigés…
Dark Funeral

Voilà… on entre sur la dernière ligne droite, qui se trouvera aussi tortueuse qu’une ligne de pentacle adressé aux forces démoniaques pour les appeler à communier avec nous. C’est en grandes pompes que les darons du Black, la bourgeoise vampirique s’imposent sur scène sous le blase de Lord Ahriman.

Le show est rodé. Il y a un petit côté kitsch dans la grandiloquence dont feront preuve les membres du groupe. En même temps, n’aurait-on pas été déçus s’ils ne nous avaient pas servi cette emphase.

C’est carré, professionnel à souhait. On en redemanderait, s’il ne nous avait pas fallu, à un certain moment, laisser la place aux organisateurs pour remettre la salle en ordre pour la grosse journée du samedi.

Je termine en cherchant à papoter avec quelques festivaliers… Je me casse le nez sur l’un d’entre eux, qui se reconnaîtra aisément. Pas de témoignage pour lui, mais une discussion très sympathique, au demeurant.
Quelques mots de festivaliers :
« Le Muscadeath, c’est un festival très sympa. J’ai beaucoup aimé FT17, le tout premier groupe. Les passages parlés, ce sont des lettres de poilus. Il y a un côté véridique qui m’a pris aux tripes. J’ai senti pas mal d’émotions remonter. Et musicalement, c’est très bon, quoi. » – Manu
« Top ! Pas l’année dernière, mais l’année d’avant, je suis venu juste une journée. L’an passé les deux jours, cette année les deux jours et je pense que ce sera toujours les deux jours ! Festival énorme, super accueil, super organisation, super sécurité, et les mecs sont extra, supers bénévoles, super public et super choix des groupes également ! Donc rien à dire, c’est un des meilleurs festivals en France pour moi. Jusqu’à présent, y a RÜYYN et Pénitence Onirique, parce que je suis fan ; Pénitence… jamais déçu avec eux. Énorme. Pour moi, c’est un des meilleurs groupes français avec Seth. Un des meilleurs groupes de Black… » – Jérôme
« FT17 – J’ai trouvé ça excellent. Techniquement, le son n’était pas fou. C’était dommage. J’ai retiré mes bouchons, je trouvais que c’était écrasé. Mais bon, ce n’est pas de la faute du groupe. Par contre, j’ai trouvé ça hyper intéressant ; je me suis demandé à quel moment on arrive à pouvoir s’appuyer sur des travaux d’historiens pour proposer ce genre de musique. Et est-ce qu’il faut attendre que tout le monde soit mort pour pouvoir en parler ou on peut commencer à se saisir d’autres sujet aussi intéressants ? Je fais le parallèle avec Kanonenfieber, je suppose que tout le monde le fait, et je trouve intéressant ce genre de mouvement se lever. Ca ne devait être qu’un one shot ? Musicalement, c’est vachement bon, hyper travaillé. Un Black qui reste accessible. J’aime beaucoup » – Nolwenn
« C’est mon 14ème, 15ème, 16ème, 18ème Muscadeath je ne sais plus combien j’en ai fait… Je suis entre 15 et 18 Muscadeath et je reviens tous les ans. Est-ce qu’ils s’améliorent ? Ouais… ouais… Après on les connaît personnellement.
– C’est toujours un très bon festival, un très bon moment.
– Que ce soit pour la bouffe, pour tout, on leur dit et l’année d’après, ils améliorent… ils améliorent vraiment. Je pense que c’est un des meilleurs fests de l’année. Il est calé d’une année sur l’autre.
– Un bon festival, c’est le Muscadeath ! Je viens depuis 2016 et j’ai vraiment vu l’évolution. Ce soir, j’attendais les deux derniers groupes. C’était très bon.
– Moi, j’ai pris une grosse claque sur FT17, le premier groupe, qui était vraiment énorme. » – Mélanie et Fuck

Voilà, il est tard, il est temps de rentrer dans ses pénates… Je terminerai en refaisant le monde avec l’un des colocs de fest, un verre (ou deux, ou trois) de whisky à la main…
Encore un énorme merci à Benoît Denis et toute l’équipe du Muscadeath pour cette programmation alléchante et cet accueil toujours au top. Le Muscadeath reste l’un des festivals où j’aime traîner mes guêtres, les bénévoles ayant toujours un sourire à vous offrir.
Merci également à Alexandre Saba ( M&OOffice), Manu (Humans of Metal) et Eva (Girls’N Nantes).
Liens :
Muscadeath : Muscadeath
M&0 Office : www.m-o-office.com
Girls’N Nantes : Girls n ‘ Nantes – Blog mode, beauté et lifestyle Nantes – Le blog mode, beauté et lifestyle des filles de Nantes
Humans of Metal : Humans of Metal (@humansofmetal) • Photos et vidéos Instagram
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