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Live Report – Septicflesh+Equilibrium+Oceans+Scär of the Sun

  • par

Modern Primitive European Tour :
Septicflesh, Equilibrium, Oceans, Scär of the Sun
ECHONOVA (Saint-Avé, 56)
Samedi 12 octobre 2024

Textes : Seb D et Manu (Humans of Metal) 
Vidéos : Once Upon a Live
Photos : avec l’aimable autorisation de Lise Ritter (liens en bas de page)

Seb D : Le 6 février 2016, SEPTICFLESH se produisait pour la première fois à l’Echonova à Saint Avé, accompagné d’ABORTED. À l’époque, tous deux ouvraient pour les Québécois de KATAKLYSM. Plus de huit ans plus tard, les Grecs reviennent dans cette même salle, cette fois-ci en tête d’affiche, dans le cadre d’une tournée soutenant leur dernier album en date, sorti il y a déjà déjà ans, Modern Primitive. Et ils ne sont pas seuls car ils sont accompagnés par trois autres groupes pour un plateau plutôt éclectique et à la cohérence très discutable. La date n’affiche pas complet mais l’affluence est assez conséquente.

   La lourde tâche d’ouvrir la soirée revient aux Grecs de SCÄR OF THE SUN devant une salle faiblement remplie. La formation de Death Metal mélodique est en activité depuis 2004 et a déjà sorti trois albums. Je ne sais pas si le groupe a l’habitude de se produire régulièrement en live mais on ne sent pas les musiciens très à l’aise sur scène (excepté le chanteur et l’un des deux guitaristes) ni une grosse cohésion entre eux. Ceci est peut-être dû au stress de chauffer l’audience en premier. Terry Nikas, le chanteur, se démène tant bien que mal pour occuper l’espace et faire réagir le public, ce qu’il arrive à faire assez facilement. Un des guitaristes descend même dans la fosse pour taper un solo entouré du public qui reste statique. Leur Death mélodique est tout ce qu’il y a de plus classique : musique entendue mille fois et qui ne les fera pas sortir du lot. Je trouve également que le chant n’est pas maîtrisé ni agréable à entendre. J’abandonne avant la fin du set.

Manu : J’ai eu du mal à comprendre la logique derrière cette programmation : si les trois premiers groupes collent assez bien ensemble, ils n’ont pas grand-chose à voir avec le style de Septicflesh. Étant fan de ladite formation de Death Metal Symphonique, je dois avouer que j’ai passé plus de temps à discuter dans le hall/bar que dans la salle de concert où il faisait une chaleur étouffante.

Originaire de Grèce comme leurs aînés, SCÄR OF THE SUN est le groupe que j’ai le plus apprécié, offrant un Metal moderne plutôt efficace. Quelques bémols toutefois : un chant pas toujours à la hauteur et une répartition des musiciens sur scène assez étonnante (le chanteur et le guitariste, tous deux débordant d’énergie se trouvaient à gauche, alors que la droite était occupée par le bassiste et le second guitariste monolithique. Pas à la Rammstein des débuts, hein, juste tellement concentrés sur leur jeu qu’ils ne partageaient strictement rien avec le public.

Lien vidéo SCAR OF THE SUN :

Seb D : Les Autrichiens d’OCEANS prennent le relais, donnant dans un Metalcore tout ce qu’il y a de plus banal et sans inspiration. Jouant sur l’alternance growl et chant clair aux refrains niaiseux, leur musique ne raisonne absolument pas en moi. Je quitte la salle après le troisième titre.

Manu : Typiquement le genre de nouveaux groupes que je déteste : des rythmiques un peu Djent, une voix gutturale et des chants clairs culcul – Sérieusement, allez écouter Opeth et prenez des notes ! -, chant clair que le chanteur a du mal à maîtriser. Musicalement, ça tient la route, donc je reste un peu… jusqu’à ce que le chanteur demande au public de lever les bras… pour les agiter de gauche à droite. Étant venu assister à un concert de Metal et non à du Chantal Goya, je quitte la salle pour discuter avec les potos.

Lien vidéo OCEANS :

Seb D : Les choses sérieuses vont réellement commencer avec les Allemands d’EQUILIBRIUM, combo à fortes consonances Folk et ayant une solide réputation et notoriété dans la scène Metal. Je ne pars pas convaincu d’avance car peu de groupes mêlant Folk et Metal trouvent grâce à mes yeux. Afin de me rassurer, un ami me dit avant le début du show que la formation germanique sonne beaucoup plus Metal et moins Folk qu’à leur début. Dès le premier titre, on sent l’expérience et la maîtrise en live : le son est excellent, les éclairages également et effectivement, mon pote avait raison. Le public est totalement conquis et l’ambiance dans la salle est particulièrement festive. Je me surprends à rester tout le long du concert. J’avoue que j’en aurais bien pris un peu plus tellement ce show était bon.

Manu : J’avais pu voir ce combo allemand aux Metaldays l’été dernier. Je n’avais pas apprécié leur prestation à l’époque et force est de constater que je n’aime toujours pas ce groupe qui n’a plus de Folk que quelques bandes sonores passées durant les morceaux. Le look du chanteur – pantalon beige (avec rapidement une belle tache sombre à l’entrejambe tellement il faisait chaud ^^) et chemise léopard – n’aidait pas à mettre dans l’ambiance, et ce malgré un certain charisme. J’ai dû sortir au bout de trois ou quatre morceaux.

Lien vidéo EQUILIBRIUM :

Manu : J’ai eu l’occasion de voir SEPTICFLESH à plusieurs occasions, mais principalement en festivals. Les voir dans une salle comme l’Echonova a été un réel plaisir : techniquement irréprochable, la formation grecque enchaîne les morceaux iconiques et Seth Siron Anton assure niveau communication avec le public. Captivé par leur performance, j’en oublie de compter les « My Friends » du frontman 😉

Seb D : Vient enfin le moment que j’attends le plus : SEPTICFLESH. Grand fan des Grecs depuis la sortie de leur premier album Mystic Places of Dawn en 1994, c’est toujours un plaisir de les voir sur scène. La popularité du groupe a énormément grossi ces dernières années, aussi bien en France que dans le reste du monde. Il faut dire que voir la bande des frères Antoniou en live est une véritable expérience tant on en prend plein les yeux et les oreilles avec leur Death Metal symphonique de grande qualité. Spiros, chanteur bassiste et leader charismatique de la troupe, sait exactement comment tenir le public dans sa main. Interpellant la foule de sa grosse voix gutturale avec ses « my friends » et en la haranguant en levant le bras, il n’a aucun mal à avoir un retour immédiat à chacune de ses interventions.

Sans surprise, le dernier album est mis à l’honneur avec pas moins de cinq titres, sans oublier des tubes indéboulonnables des setlists comme « The Vampire from Nazareth » en ouverture, « Pyramide God », «Communion » ou encore « Anubis ». Le show est excellent de bout en bout et quel bonheur de voir le virtuose Krimh marteler ses fûts avec une dextérité folle. Un des meilleurs batteurs du circuit… 

Si je n’ai qu’un seul reproche à faire, et c’est le fan qui parle, c’est que depuis plusieurs années, le groupe occulte totalement sa première partie de carrière. Je m’explique : le groupe a eu une première vie de 1990 à 2003 où le nom de la formation s’écrivait en 2 mots (SEPTIC FLESH). Puis, ils se sont reformés en 2007 avec le patronyme sous lequel nous les connaissons actuellement. Et je trouve dommage d’occulter complètement cette première partie de carrière tant elle regorge de nombreuses pépites, certes moins grandiloquentes que la musique actuellement pratiquée par les Grecs mais de qualité exceptionnelle. Mais c’est juste pour chipoter un peu. 

C’est donc heureux que je quitte la salle en ayant assisté à deux excellents concerts et deux autres à oublier.

Lien vidéo SEPTICFLESH :

Nous tenons à remercier sincèrement la talentueuse Lise pour nous avoir autorisé à utiliser ses photos. Vous pouvez suivre son travail et ses aventures photographiques sur ses réseaux :

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