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AD VITAM INFERNAL – Le Ballet des Anges

  • par

Genre : Brutal Death Metal
Label : Dolorem Records
Sortie : 8 novembre 2024

Note : 85/100 ou : Et tu tapes tapes tapes c’est ta façon d’aimer ! ( Robin le forain )

J’ai le premier album d’Ad Vitam Infernal. Je m’étais précipité dessus au vu de l’imagerie et des commentaires élogieux que je voyais poindre ici ou là, dans le cadre de mon écran d’ordinateur, de mon portable.

Bon, sauf que… Le premier album d’AVI… Vraiment… J’ai pas aimé… 

Linéaire, basique, son sec et plat. Aucune nuance nulle part… un son de batterie en toc. 

J’étais donc seul dans mes maugréassions de brutaleux frustré, le genre de type qu’ a une haute idée de lui-même, de ses goûts, du genre musical qu’il porte aux nues de manière péremptoire et méprisante, qui est capable de parler pendant une heure du paradoxe du Bon et du vrai Brutal Death à savoir : être brutal nécessite d’être subtil dans le jeu et que je me branle etc.

Alors bon… Aussi médiocre que pouvait être mes pensées et mes critères, je dois avouer que je n’en suis pas totalement revenu de ces réflexions éparpillées sur le sentier en direction de la terre promise : la Brutalie !

Encore aujourd’hui j’apprécie les groupes qui ont plus à offrir que de la brutalité… Et encore aujourd’hui le premier album d’Ad Vitam Infernal ne me satisfait aucunement sur aucun des aspects et choix que ses géniteurs ont pu décider dans leurs mouvements procréatifs.

Mais il nous faut parler du second album…

Premièrement j’ai envie de hurler à son écoute : HAAAATEEE EEEETEEERNAAAAALLLL !!!!!

Mais je suis surtout resté interloqué par… Le bond en avant entre cet album et son prédécesseur… Tout semblait mieux… Production, riffs, artwork… Tout a changé… Et dans ces choix, dans cette musique, j’y ai trouvé exactement tout ce qui me rend hagard de satisfaction.

Commençons par le son…

Un de mes grands reproches sur le premier album était le son. Un son sec et plat sans aucune amplitude… Un sentiment d’être envahi par rien… juste une flammèche se tortillant dans le lecteur… Sur ce deuxième album, ce n’est pas une flamme qui nous arrive c’est un infernal typhon de feu : le son épais et massif, avec des basses bien plus prononcées et les aigus hyper aiguisés des riffs venant lacérer les membres pendant que la tête calcinée chute des épaules. 

Et puis… Cette impression d’être happé par un son naturel bien loin de l’ultra clinicité des productions d’aujourd’hui et du précédent effort du groupe. Pour autant AVI ne lorgne pas baveusement vers les sons rétros et assume un album de 2024 qui ne se donne pas des airs d’œuvres rétros.

Seul le son de batterie bien trop plastique encore une fois, demeure pour moi un parti pris qui ne me convient pas. Certes cela décuple l’aspect brutal des compos mais vient également rappeler le côté artificiel du son massif que nous présente ce two-men band. Véritablement dommage car cela sonne hors propos pour moi au vu du concept, de l’intention musicale, et du son des autres instruments, bien plus chauds, avec une organicité conservée.

Evidemment un son ce n’est pas de la musique, le Metal ce n’est rien sans le riff… Donc…

Les Riffs !!

Ahhh ceux-là ils sont bons… Pas linéaires, pas simplistes. Puissants et puissamment portés… Des riffs certes extrêmes mais toujours avec un aspect… coulant : suspendons une note par-là, hissons quelques soulignements mélodiques par ci. Et puis cassons la routine, et là ! Là, est la grande évolution ! Pas de linéarité : les riffs tissent leurs infernales mélodies (triton hein ?) mais là on en a fini avec le tremolo old-school façon early-possessed. Cette fois on rend gras les riffs puis on les transforme en riffs saturants d’aigus, on fait des accords pleins, puis on s’acharne sur une corde, on suit la frénésie rythmique, on alourdit… on change, on virevolte d’un type de riff à un autre. 

Alors oui en soi on est sur du Brutal Death mais j’ai enfin le sentiment, comparé au premier album, que le groupe a voulu constamment casser la linéarité de sa précédente œuvre. L’album ne regorge pas de breaks en tous sens, mais la texture de la guitare et le jeu qui se permet des aller retours dans les pays des graves puissants à celui des pics aigus avec lesquels le groupe se sert pour déployer une mélodie dans l’azur de flammes. Tous ces éléments permettent en soi d’échapper à la linéarité si pesante du premier album. 

La batterie aussi se dote d’une plus grande diversification dans le jeu : breaks, évidemment blasts, mais jeu avec la guitare, les moments plus mid-tempo, les roulements intempestifs, la double pédale utilisée avec tellement plus d’impact en arrivant à la taire de temps en temps (bon rarement avouons-le). 

Rien de neuf sous le soleil infernal des Enfers, mais rien d’ennuyeux désormais !

 

Tracklist 

1. The Overture  

2. And the Watchers Will Be Frightened  

3. Shemihazah the Great  

4. Asael (God Has Made…)  

5. Enchain Them All!  

6. A Peaceful Place to Wait…

7. Wandering Spirits  

8. I Saw Everything  

9. Free Will Has Set Us Free  

10. Everyone, Everywhere  

Line up 

Jérôme Mahé – Guitares / Samuel Girard – Vocaux, programmation batterie

Guest : Christophe Helwin – Basse

Liens

https://www.facebook.com/ad.vitam.infernal

https://www.instagram.com/advitaminfernal

https://doloremrecords.bandcamp.com/album/le-ballet-des-anges-album

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