Aller au contenu

Live Report – Winter Show du Festival De La Mer 2025 

Cuir – LeeX – Les Sheriff – Kiss Kiss Love Band
Salle Le Triskell (Landunvez – 29)
Vendredi 21 février 2025

Texte / Photos / Vidéos :  Bruno Guézennec

Rendez-vous important du mois de février et un des premiers festivals de l’année en Bretagne, le Winter Show du FDLM se déroule sur 2 jours dans l’agréable salle du Triskell sur le port d’Argenton à Landunvez, une des communes les plus à l’ouest du département le plus à l’ouest de la France métropolitaine.

La programmation du festival est très orientée Rock / Punk / Rock Indé, fait la part belle à la scène locale et propose chaque année de faire de belles découvertes.

Je croise pas mal de visages connus en arrivant, la proximité de la région brestoise permettant aux amateurs de faire facilement le déplacement. Le festival drainant également un grand nombre d’habitués qui ne rateraient évènement pour rien au monde.

Quatre groupes au programme de cette première journée très orienté Punk Rock.

Quand Kiss Kiss Love arrive, on se rend compte que de one man band qui joue de la guitare, de la batterie et chante, seul sur scène, on est passé à un quintette.

Ce soir-là en effet Kiss Kiss Love est accompagné par le groupe de Douarnenez Philippe Colin. Philippe Colin est un groupe, comme son nom l’indique, de reprises de Phil Collins, mais qui a la particularité de ne pas jouer de titres de Phil Collins, en fait les 4 musiciens jouent de tout, sauf du Phil Collins !!

C’est donc Kiss Kiss Love Band qui inaugure la scène du FDLM Winter Show 2025.

En voyant la joyeuse troupe débarquer, on se rend compte rapidement que le sérieux a été laissé dans les loges : Kiss Kiss Kove en jupe et t-shirt des Sex Pistols trop petit, un guitariste en perruque, toge blanche, jupe blanche et bas rouge, et sur la gauche de la scène un duo guitariste/bassiste affublé de magnifiques costumes de Noël aux couleurs criardes (j’ai été chez l’ophtalmo le lundi, j’ai perdu 2 dixièmes à chaque œil pendant le concert !). Il n’y a que le batteur qui reste sobre, à condition de ne pas regarder de trop près la peau de grosse caisse !

La musique étant à l’image des vêtements, le public déjà nombreux, a assisté à un concert de punk rock bien foutraque ou le bon goût n’était pas de mise, avec un Kiss Kiss Love totalement décomplexé, très amateur d’auto-dérision et profitant du moment.

Les paroles des morceaux, aussi déjantées que les tenues, n’ont rien fait pour apporter un peu de sérieux, comme le prouve cet échange qui à bien fait rire tout le monde à la fin du titre « Non Marie » (et immortalisé dans la vidéo) :

Kiss Kiss Love : « Vous avez remarqué que je ne sais pas jouer de guitare« 

Public : « tu sais pas chanter non plus ! »

Un show à l’image du festival, sympa et bon enfant.

https://www.facebook.com/profile.php?id=100063511783540&locale=el_GR&_rdr

La programmation étant ainsi faite c’est la tête d’affiche, en tout cas sur le papier le groupe le plus connu et à la carrière la plus longue et prolifique, qui a succédé au « one man band pas tout seul sur scène ».

Les Shériff, sont une machine à tubes, fort de, excusez du peu : 8 albums, 5 live et 4 compilations. 

Vous ne connaissez pas leurs chansons ? Pas grave, au bout de 30 secondes vous aurez les mélodies et les paroles du refrain en tête, car ce sont des morceaux simples et extrêmements efficaces qui ont fait la force du groupe et son succès durant 15 ans entre 1984 et 1999, année de leur séparation.

Mais vous savez comment cela se passe, après la séparation le groupe se réunit pour donner un concert « unique » de soutien pour une bonne cause (devant plus de 5000 personnes), la flamme renait et ils se retrouvent à jouer au Motocultor en 2014, au Hellfest en 2018, sortent un nouvel album en 2021, un live en 2024 et atterrissent au FDLM Winter Show 2025 pour le plus grand plaisir de leurs fans bretons.

Le groupe a mis le feu dans le Triskell, transformant le devant de la scène en un grand pogo.

Olivier Tena, le chanteur, aurait pu retourner tranquillement dans les loges pendant la moitié des chansons, une bonne partie du public se serait chargé de reprendre les paroles en chœur.

En 24 titres Les Sheriff ont prouvé qu’ils faisaient toujours partie des patrons du punk rock français.

Setlist
- Sortez les bulldozer
- Panik (à Daytona Beach)
- À coup de battes de base-ball
- Bon à rien
- Soleil de plomb
- Ne fais pas cette tête-là
- Je veux savoir pourquoi
- Aboyer
- Ça fait mal
- Y'a comme un problème
- Loin du chaos
- À Montpellier
- Pile ou face
- Pas de doute
- Du Rock'n'Roll dans ma bagnole
- Que pasa ?
- À la chaleur des missiles
- Condamné à brûler
- Les 2 doigts (dans la prise)
- 3, 2, 1… Zéro

Rappel :
- Mayonnaise à gogo
- Pour le meilleur et pour le pire
- Fanatique de télé
- Jouer avec le feu

Est-ce que LeeX avait sa place au FDLM ? Étant un groupe de punk rock aux grosses influences celtiques et jouant sur scène avec un biniou dans un festival se déroulant à la pointe du Finistère devant un public amateur de Rock/Punk/Metal on peut immédiatement répondre par un énorme OUI.

C’est à eux que revenait la lourde tâche de succéder au Shériff. Les sud-finistériens n’ont évidemment pas la carrière des Montpelliérains mais ils viennent tout de même de sortir un 4ème EP de très bonne facture en ce début d’année.

Si les 3 premiers EPs des Bigoudens : Last Minute Rescue (2021), The Story Of A Drunk Zombie (2023) et Full speed (2024) s’inspirent du surf skate, punk à roulette US des années 90 cher à No Use For A Name ou Pennywise, un changement s’opérant sur « No place like home », dernier titre de Full speed puisque l’on note l’apparition d’une cornemuse.

Le résultat semble être convaincant car durant l’année 2024, LeeX intègre un nouveau musicien, Kieran (biniou), que l’on retrouve sur toutes les compositions du nouvel EP, le bien nommé The Magic Pipe paru en janvier 2025.

Le festival offrant aux groupes qui s’y produisent le luxe de disposer d’une plage horaire plus que confortable, la formation a eu le temps de parcourir pratiquement tous les titres (13 sur 16) de leur quatre EPs et de jouer en plus 4 chansons qui ne figurent pas dans leur discographie.

Deux morceaux punk rock classique pour lancer la machine et montrer ses bonnes intentions et au titre suivant se mettre les spectateurs définitivement dans la poche en sortant la cornemuse. 

Le public a offert au combo un bel accueil et s’est laissé prendre au jeu, le style du quintette se prêtant bien à quelques danses frénétiques dans le pit.

Il y a des chances pour que vous retrouviez LeeX à l’affiche de festivals dans le futur, leur musique festive étant taillé pour ce genre d’événement.

Setlist  :
- Full speed
- Drunk zombie
- Intro
- No escape
- Together
- The gang
- The reaper
- The magic pipe
- Give U the boot
- Wake up
- No god
- Live for today
- Lifelong hero
- Dreams of tomorrow
- For the bros
- No place like home
- Never break up

https://leex1.bandcamp.com

https://www.facebook.com/profile.php?id=100083563354097

Durant la pause je vais discuter avec les potes présents, puis avec les musiciens au merchandising, histoire de glaner quelques informations et de les prévenir de la prochaine mise en ligne d’extraits de leur concert sur ma chaîne YouTube (je le fais systématiquement, c’est la moindre des politesses).

Pendant ce temps-la, le show suivant se met en place avec sur scène les traditionnels changements d’instruments, balances et autres réglages.

L’heure du concert de Cuir approchant, l’une des personnes présentent, qui faisait la balance pour le chant, nous prévient : « On est les roadies, on va chercher les vrais musiciens, qui doivent être en train de prendre de la drogue dans les loges ». C’est toujours sympa d’être prévenu.

Les « vrais » musiciens arrivent donc peu de temps après, tous affublés d’une cagoule noire, excepté le chanteur qui arbore la magnifique cagoule rose/fuchsia que l’on retrouve sur les pochettes des albums et qui est l’emblème du groupe lorientais.

Étant un fin observateur (et les ayant déjà vu en concert au brewpub Skumenn à Rennes en novembre 2024), je remarque que le chanteur, malgré sa cagoule, ressemble quand même étrangement au roadie qui faisait la balance voix (mais chut… je ne vous ai rien dit). Oui je sais, j’ai un pouvoir de déduction assez impressionnant.

Pour ceux qui ne les connaissent pas, Cuir est un groupe originaire de Lorient « La ville aux 5 ports », au style Synthpunk assez original, ce genre de formation ne courant pas les rues pour l’instant.

C’est le projet solo de « l’homme à la cagoule rose » dont le background Punk/Hardcore transpire dans ses compositions même s’il n’hésite pas à s’aventurer dans d’autres styles :

On verra bien (Album Album)

T’étonne pas si dans mon punk 

J’ai mis du hip-hop 

J’tâtonne pas dans mes refrains 

T’entends bien de la pop 

J’ai toujours fait ce que je veux

J’suis en illimité 

Je compte pas suivre les règles du jeu 

La discographie du combo n’est pas très compliquée à suivre. Après avoir sorti en 2020 un LP (regroupant les singles et demos), intitulé Single demo, le groupe sort un album nommé Album, puis un EP qui répond au nom de EP avant de réaliser un nouvel album qui s’appelle Album album.

Le moins que l’on puisse dire c’est que l’on n’est pas trompé sur la marchandise !

Débuté comme un projet solo, mais avec pour objectif de donner des concerts, le chanteur masqué s’est rapidement entouré de musiciens : un guitariste, un au sample/boite à rythme/chant et le dernier au synthé, masqués eux aussi.

Si avant 2024 les titres ne dépassaient qu’extrêmement rarement les 2 minutes, on note un changement sur le dernier LP, avec des compos un peu plus longues puisque le morceau le plus court fait 1mn40sec.

Le groupe ne fait pas non plus dans le progressif puisque le concert va être expédié : 17 morceaux en moins de 45 minutes !  Trop court ? Non.

Si comme tout le monde, quand un concert est bon, on a toujours tendance à en vouloir plus, les 3/4 d’heure sont intenses, le groupe enchaînant les titres sans temps mort.

Cuir est à l’image de la scène Hardcore/Punk dont est issu Doug, aussi chanteur dans Sordid Ship et Coupe Gorge (mince, j’ai révélé son identité !). Du concentré de live, ou l’on délivre toute son énergie sans s’économiser, vite fait bien fait, sans regrets. 

Les morceaux du combo sont extrêmement addictifs, quand on se réveille à 4h du mat avec la mélodie et les paroles de « Bloqué » en tête c’est un signe !!

Le chant de Doug, épaulé par le gars au sample, navigue entre le punk et le rap, le lorientais ayant un véritable talent pour écrire des textes qui font systématiquement mouchent, en parlant de ses expériences personnelles, des tracas de la vie quotidienne ou de soirées plus ou moins arrosées.

Le vendredi du Winter Show s’est donc terminé sur les notes Synthpunk du titre « Toujours pareil » des lorientais.

Setlist  :
- Gast
- Trouble fête
- Gerbe
- Cut, cut
- Skilfek
- Synthpunk attitude
- Phoenix
- Flood de loose
- Les nerfs à vif
- Trop vieux pour mourir jeune
- Dégâts
- Un air de Mexico
- Bloqué
- Overdose chaos
- Mode branleur
- Ton cuir noir de merde (La Flingue cover)
- Toujours pareil

https://cuir1.bandcamp

https://www.instagram.com/cuir_synthpunkband

Je ne me suis pas rendu à la soirée du samedi à cause d’un sournois mal de dos, déjà présent le vendredi. Vous n’aurez donc qu’un 1/2 report du FDLM Winter Show. Mais c’est déjà mieux que pas de report du tout !

Encore une soirée réussie pour le « petit » festival finistérien, dont la programmation de la version été, qui aura lieu du 25 et 26 juillet prochains avec The Toy Dolls, New Model Army, Knives, Jools, Karen Diò, Dune Rats, Krav Boca… fera sûrement encore des heureux.

THAT’S ALL FOLKS !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *