Genre : Brutal Death
Note : 90/100 ou encore une bouteille steuplait ! (Robin)
Label : Everlasting Spew Records
Ça t’arrive toi, d’apprécier un album au-delà de sa véritable valeur musicale ?
Je veux dire, tu sais que l’album n’innove pas, ne fourmille pas d’idées, n’a pas une ambition musicale démesurée…
Non, je parle pas d’un album de Landmvrks… Je parle de l’album de Diabolizer que je chéris fort fort fort !
Leur premier album.
Ah oui je les ai découverts avec leur second, sorti cette année. Ah, c’est une tuerie leur deuxième album ! Mais… Leur premier je le préfère.
Ça tient à si peu de choses… Car si on prend les deux œuvres, ben… à part le son… c’est quoi la différence…? Oui, d’accord, y a un putain de solo sur la compo d’ouverture du second, ça, j’avoue… Mais on est pas là pour parler de celui-ci. T’as compris : je te le conseille !
Mais moi je préfère le premier.
Alors…
Eh bien, le premier, c’est un album qui ne cache pas son ambition bourrine et… d’ambiance ! Non mais le deuxième aussi…
Mais le premier album, c’est incroyable, t’as pas une composition en dessous des quatre minutes, voire des cinq, à part une… C’est long, c’est éreintant, le groupe ralentit peu et rarement. Le groupe t’essouffle, et c’est bon car essoufflé, oui, mais aucunement ennuyé !
J’adore ce son sec et précis. Il sied bien au style de jeu : véloce et intense. J’adore ces moments où le groupe sans se poser, ralentit, pour proposer un étoffement des riffs, faire apparaître une complémentarité guitaristique, et des mélodies, menaçantes, solennelles et épiques.
Aride, l’album l’est, à l’image de la pochette : brutal, intense, épique, t’écrase, te dépasse, monolithique tout du long, peu de variations émotionnelles. Un monochrome sauvage que la batterie te jette, pendant que les guitares œuvrent pour varier, apportant des nuances bienvenues dans cette frénésie perforante, endurante et continue !
J’avoue que c’est la force de Diabolizer : ça paraît linéaire mais les mecs varient les riffs, adoptent des structures non linéaires. Seulement, comme la batterie garde cette prétention d’ébouriffement absolue, même des crânes chauves, on a l’impression, à la première écoute, que les mecs ne savent qu’être un peu subtils lors des secondes moitiés des compositions ou quand il y a un rare ralentissement ! Mais non !
Les riffs sont pas originaux mais toujours très bien amenés, et savent faire corps avec la batterie explosive pour créer un mur de son destructeur. Non… Plutôt une fine lame gigantesque cosmique qui, à une vitesse incroyable, découpe des planètes et des soleils…
Il y en a des groupes qui m’ont impressionné par leur radicalité, leur jusqu’au boutisme, leur violence.
Mais j’ai rarement ressenti que leur bourrinattitude était empreinte de furie, et d’une urgence vitale…
Diabolizer blaste car c’est un rituel ! Ils invoquent la source d’un Mal, en brisant des Mondes, ils se prosternent une fois l’incantation faite car, dans leurs notes, dans les moments où ils décident de ne plus être les servants de la Destruction, ils prient une Force de bien accepter ces sacrifices et d’effractionner dans notre Univers. Et là c’est la beauté, rustre, simple et éternelle d’un enchaînement harmonique et sombre de notes…
Simplicité fait loi, jamais facilité, fut-ce dans la technique, les mélodies, les façons de ne pas rendre ennuyeux la messe !
Un coup d’éclat ! Il peut y en avoir deux comme ça, d’accord, mais celui-ci est l’ultime pour moi !
Tracklist :
01 – Dawn of Obliteration
02 – Maelstroms of Abhorrence
03 – Cloaked in an Aura of Madness
04 – Mayhemic Darkness & Possessed Visions
05 – Sulphurous Vengeance
06 – Bringers of Khalkedonian Death
07 – Spearfuck the Throes of Treason
08 – Perishing in His Oceans of Blood
Line-up :
Malik – Basse
Aberrant – Batterie
Mustafa – Guitare
Abomination – Chant
Can – Guitare
Ozan Yıldırım – Mixing, Mastering
Jon Zig – Artwork
Liens :
http://diabolizer.bandcamp.com/
